L’écologie diplomatique

Sarkozy avait été précurseur avec sa fameuse formule : « l’écologie, ça commence à bien faire », et les choses n’ont pratiquement pas cessé d’empirer. Depuis quelques décennies, on a eu droit à la nomination de ministres plus ou moins convaincus de la cause environnementale, qui ont fini par renoncer devant l’inutilité de leur travail. L’exemple le plus emblématique a été celui de Nicolas Hulot, ulcéré d’avoir à lutter en permanence contre le lobby influent des chasseurs solidement installé dans les bureaux ministériels, et qui finira par démissionner avec perte et fracas. Depuis cette époque, les Premiers ministres ont pris soin de recruter des ministres de l’écologie hors du sérail, et si possible sans expérience préalable en la matière.

Madame Falampin

Autrefois, on reconnaissait les campagnes gouvernementales en faveur de telle ou telle grande cause nationale au premier coup d’œil. Elles se distinguaient des spots commerciaux par leur manque d’inventivité probablement dû à la maigreur des budgets qui leur étaient alloués. Mais ce temps est révolu, et l’on voit désormais fleurir des clips promotionnels que rien ou presque ne permet de distinguer des autres publicités. C’est ainsi que nous avons fait la connaissance l’été dernier de madame Falampin, qui devait subir une intervention chirurgicale de l’humérus, malencontreusement fracturé. Et la chirurgienne qui va l’opérer n’est autre que Sonia, une de ses anciennes élèves, qui a donc réussi professionnellement grâce à elle.

La combine à Manu

Tout d’abord, rendons aux Guignols la paternité et le copyright de la création du produit originel qui mettait en scène Bernard Tapie alors au sommet de sa gloire. En un peu plus d’une minute, le personnage était ciblé dans une chanson parodique, où l’on voyait le « Nanard » expliquer sa combine pour être « partout et nulle part ». Ce slogan pourrait être celui du président qui s’applique à prendre l’opinion à contrepied au nom d’un « en même temps » contradictoire, dont il a parfois grand mal à s’extirper. Quand il se sent vraiment coincé, il essaie de sortir par le haut en tentant de surplomber les oppositions pour se donner le beau rôle.

Et le combat cessa faute de combattants

C’est la conclusion de la longue tirade de Don Rodrigue dans le Cid de Pierre Corneille, où il raconte la bataille qui l’a opposé aux Maures. Un combat dont il sort vainqueur, mais exsangue comme un certain Pyrrhus en d’autres temps et d’autres lieux. On se demande si les hostilités entre l’armée israélienne et les militants du Hamas ne vont pas perdurer elles aussi jusqu’à épuisement des parties en présence, avec une différence de taille, celle des populations civiles, prises en tenaille entre le marteau et l’enclume, qui paient le plus lourd tribut à la guerre.