Merci maman, merci papa,

Pour votre héritage ! Pas celui de vos biens matériels, mais pour celui des caractères, dispositions physiques ou morales que vous m’avez transmis à partir de vos gènes. C’est ce qu’on appelle l’hérédité. Il y en a de chargées et de lourdes, puisqu’il peut y avoir transmission des tares physiques ou mentales.

Une copie vient de la mère, l’autre du père la transmission peut être dominante, ou récessive, liée aux chromosomes (revoir les lois de Mendel et ses petits pois !) 

On élabore le génome d’un individu, qui exprime l’ensemble de l’information génétique d’un organisme contenue dans chaque cellule sous forme de chromosomes ayant pour support matériel l’ADN. Chaque cellule contient le génome entier des 46 chromosomes, une paire de chromosomes vient du père, l’autre paire de chromosomes vient de la mère. Cela permet de diagnostiquer plus de 6000 maladies, avec un diagnostic prédictif évaluant les risques et les certitudes.

Les maladies génétiques (hémophilie, diabète de type 1, myopathie…) peuvent être détectées par une amniocentèse, mais aussi maintenant par le système de séquençage combinant l’ADN des deux parents à partir d’un embryon numérique, avant conception, estimant les risques de développer une maladie génétique.

Dans les maladies génétiques héréditaires transmises par les parents qui donnent un gène anormal présent dans le génome du géniteur, on cite le cancer du sein, le cancer des ovaires, la mucoviscidose, la maladie d’Huntington, des maladies cardio-vasculaires et neuromusculaires, certains caractères héréditaires peuvent sauter de nombreuses générations, des gènes « dormants » peuvent se réveiller en fonction des conditions climatiques ou l’environnement mental.

Toutes les maladies génétiques ne sont pas héréditaires, le mongolisme est dû par exemple à une anomalie accidentelle de la 21e paire de chromosomes !

La question de l’hérédité soulève celle du déterminisme, de l’inné et de l’acquis. Toutes les données du fonctionnement du psychisme sont déterminées par les gènes, mais on peut considérer que c’est un héritage de prédispositions, car si certains des gènes sont directement impliqués dans le caractère, il y a interaction des gènes entre eux et l’expérience, les facteurs environnementaux culturels interviennent dans l’expression de ces caractères. Un milieu favorable peut considérablement alléger le gène de l’agression.

On sait ce que l’on doit à l’information du génome dans la recherche de la criminalité ou simplement de la filiation, mais je n’ai pas besoin de recherches d’ADN, pour reconnaître de mon père, dont les gènes étaient surement dominants, la couleur de mes yeux, mon vilain nez, ma tendance à l’embonpoint, mon caractère soupe au lait, mon envie d’aider les autres… tellement d’héritage, que je reconnais moins ce que je dois à ma mère… ma couleur de cheveux ni blonds ni roux, ma sensibilité aux courants d’air… Tous ces caractères héréditaires mélangés se retrouvent suffisamment chez mes frères et sœurs, pour que des étrangers nous confondent ou nous repèrent comme étant de la même famille !

Mes propres enfants ne sont pas indemnes de mon héritage parental qu’il leur faut assumer en plus de celui que leur père et moi-même leur avons transmis, sans compter les caractères héréditaires qui ont pu sauter de nombreuses générations, des gènes « dormants » pouvant se réveiller en fonction des conditions climatiques ou l’environnement mental.

C’est le processus même de la vie, puisque l’accumulation des variations au fil des générations peut conduire à l’apparition de nouvelles espèces.

L’invitée du dimanche