La « fête » des maires

À l’occasion du 101e congrès des maires de France qui s’est déroulé porte de Versailles, le président de la République a invité 2000 d’entre eux à l’Élysée, préférant visiblement jouer à domicile pour un match qui s’annonçait tendu. Il s’asseyait ainsi sans la moindre vergogne sur la promesse solennelle qu’il leur avait faite l’an dernier de revenir à leur tribune tous les ans pour faire le point. Mais, ça, c’était avant. Quand la lune de miel de l’élection présidentielle éclairait encore faiblement le paysage politique et que les sondages n’étaient pas encore totalement en berne.

Le retour du bullshit

On était sans nouvelles du patron des Républicains, qui semblait s’être astreint à une cure de silence après ses déclarations fracassantes devant les étudiants de l’école de commerce de Lyon, malencontreusement enregistrées et révélées dans la presse. Laurent Wauquiez avait pourtant réclamé le plus grand secret sur ses propos, sous peine de devoir leur servir le même « bullshit », que l’on peut traduire librement par étron de taureau, qu’il réserve généralement aux journalistes et aux militants. Le président LR s’était appliqué à se faire oublier, jugeant avec raison que 10 mois ne seraient pas de trop.

En France on a des idées

Vous vous souvenez de ce vieux slogan des années 70 au moment du premier choc pétrolier. La publicité nous disait : « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ». Une de ces fameuses idées continue à nous empoisonner l’existence aujourd’hui encore avant d’être, je l’espère définitivement abandonnée, c’est le passage à l’heure d’été. Pour économiser le pétrole, Raymond Devos proposait même de troquer sa deux chevaux contre une deux bœufs, moins rapide, mais plus écologique. 40 ans plus tard, on en est toujours au même point.

C’est dur pour tout le monde

Bien sûr, chacun est prêt à s’apitoyer sur le sort des SDF contraints de passer leurs nuits et leurs journées dans le froid en hiver et dans la chaleur en été. On peut aussi se sentir solidaire des gilets jaunes qui sacrifient leurs sorties et leurs vacances pour faire le plein de leur véhicule diésel qu’on leur a tant vanté il y a quelques années qu’ils ont fini par l’acheter. Mais qui se soucie des riches, écrasés sous le poids de leurs responsabilités et des préoccupations de garder le haut du pavé ? À part Macron, évidemment ?