Filer à l’anglaise

L’expression bien connue désigne une façon discrète de s’éclipser sans prendre congé de son hôte, avec quelques connotations péjoratives. Le moins que l’on puisse dire c’est que nos amis anglais n’ont pas pris tant de précautions pour quitter la communauté européenne après un vote populaire que l’on peut considérer comme largement biaisé. La pauvre Teresa May en a perdu la voix à force de s’acharner à demander le soutien de sa majorité pour approuver une convention de divorce âprement négociée avec les Européens. Et elle persévère diaboliquement et de façon suicidaire à quêter l’approbation d’une opinion qui ne veut ni du deal, ni du non-deal.

Les révoltés du Bounty

Vous savez que je n’aime rien tant que de faire se télescoper des évènements d’actualité en jouant sur des similitudes parfois hasardeuses. Mon propos du jour va m’obliger à quelques rappels historiques, à commencer par la fameuse mutinerie qui a éclaté en 1788 à bord du navire anglais HMS Bounty et qui a vu les partisans du commandant en second, Fletcher Christian, l’emporter sur le cruel Capitaine Bligh, abandonné dans une grande chaloupe avec le reste de l’équipage au large de Tahiti. L’histoire, largement romancée, donnera lieu à un film à succès en 1962.

Ligue française d’improvisation

Vous connaissez sans doute le principe. Dans une arène rappelant les patinoires de hockey sur glace, deux équipes de comédiens s’affrontent dans une joute verbale pendant un temps donné, sur un sujet tiré au sort, le tout contrôlé par des arbitres en tenue rayée, chargés de veiller au bon déroulement et au respect des consignes. Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Parce que j’ai brusquement pris conscience que les politiques qui nous gouvernent sont souvent de fichus amateurs et pourraient se reconvertir avec succès dans l’activité d’impro à laquelle ils consacrent déjà la plus grande partie de leur temps.

La septième compagnie

On a retrouvé le parti du Président ! On était sans nouvelles de la république en marche depuis que Christophe Castaner en a laissé les clés, pour cause de satisfaction d’ambition personnelle après la retraite de Gérard Collomb, à un certain Stanislas Guérini, que l’on n’a jamais tant vu que ces jours-ci. Nous en étions donc restés au premier volet du triptyque : « Mais où est donc passée la REM ? », voici à présent le second : « On a retrouvé la REM », et l’on attend avec impatience l’épisode à venir qui devrait s’appeler en toute logique « La REM au clair de lune ».