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La septième compagnie
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 12 mars 2019 10:40
- Écrit par Claude Séné
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On a retrouvé le parti du Président ! On était sans nouvelles de la république en marche depuis que Christophe Castaner en a laissé les clés, pour cause de satisfaction d’ambition personnelle après la retraite de Gérard Collomb, à un certain Stanislas Guérini, que l’on n’a jamais tant vu que ces jours-ci. Nous en étions donc restés au premier volet du triptyque : « Mais où est donc passée la REM ? », voici à présent le second : « On a retrouvé la REM », et l’on attend avec impatience l’épisode à venir qui devrait s’appeler en toute logique « La REM au clair de lune ».
Le modèle de la trilogie est bien entendu la série de films comiques sur le sort de la 7e compagnie pendant la 2e guerre mondiale, réalisés par Robert Lamoureux dans les années 70. Le parallèle est assez frappant puisque la distribution rassemblait tout ce que le cinéma français de l’époque comptait de symboles de pieds nickelés et de bras cassés, à commencer par Jean Lefebvre et Aldo Maccioni, mais aussi Pierre Mondy, Pierre Tornade ou Jacques Marin, dont les noms ne diront plus grand-chose excepté aux cinéphiles et aux plus âgés d’entre vous. Ce sera probablement le destin des premiers rôles et des seconds couteaux du parti présidentiel d’aujourd’hui, dont l’existence vient d’être rappelée inopinément à l’occasion de ce que le pouvoir appelle le grand débat par un abus de langage dans la mesure où il n’y a pas de débat, mais des suggestions de toutes natures, et qu’il ne touche qu’une partie de l’opinion. Bref, le fameux débat aura eu le mérite de sortir de sa léthargie le parti-croupion qui somnolait gentiment en attendant les ordres présidentiels. Le casse-tête consistait à faire des propositions qui ne seraient pas immédiatement rejetées comme l’impôt universel sur le revenu de Jacqueline Gouraud, que le Premier ministre a laissée aller au casse-pipe avant de descendre en flamme la suggestion provocatrice.
Alors, pour récupérer la base électorale macroniste, la REM propose de réindexer les retraites modestes sur l’inflation, une mesure consensuelle, mais coûteuse et qui risque de donner des idées à toutes les catégories sociales. Pas de retour de l’ISF pour ne pas fâcher le président, mais une augmentation de l’impôt sur la fortune immobilière. Pas de référendum d’initiative citoyenne, mais un salmigondis de lois proposées par des citoyens, une pincée de proportionnelle ou la prise en compte du vote blanc… Je passe sur diverses mesures cosmétiques destinées à faire nombre et je retiens une suggestion proprement géniale. Vous vous souvenez du lundi de Pentecôte de Raffarin, travaillé, mais non payé pour financer la prise en charge des vieux ? Bonne nouvelle, grâce à la REM, nous pourrions bénéficier de deux lundis de Pentecôte ! Elle n’est pas belle, la vie ?