Stop ou encore ?

Selon l’avis général, y compris des médias proches du parti démocrate, la prestation du président en exercice, Joe Biden, dans son débat avec l’ancien président Donald Trump, a été catastrophique, au point de se demander s’il ne ferait pas mieux de renoncer d’ores et déjà à sa candidature, dans l’intérêt du camp qu’il représente. La question est de savoir si ce ne serait pas déjà trop tard, et par qui le remplacer. On sait que la vice-présidente, Kamala Harris, partirait de très loin, car son rôle aux côtés de Joe Biden, n’est jamais apparu comme une alternative crédible, et son influence sur l’électorat n’a servi que de contrepoint au profil du président.

Comme un avant-goût

Alors que la France est peut-être à la veille de l’accession au pouvoir de l’extrême droite, une bonne partie de l’électorat du Rassemblement national se prépare à l’élire pour la simple raison qu’on ne l’aurait pas encore expérimenté. Ce qui est vrai au niveau national, mais les mandats locaux obtenus par le Front national de l’époque devraient démontrer au public sa capacité de nuisance et les aspects néfastes de sa politique. C’est sans doute une des raisons qui font que ce parti avance masqué pour faire oublier ses origines. On a pu cependant avoir un avant-goût édifiant de ses positions en entendant un de ses députés sortants, Roger Chudeau, expliquer tranquillement que Najat Vallaud-Belkacem n’aurait jamais dû pouvoir être nommée ministre de l’Éducation en raison de sa double nationalité. 

Polycéphalie

Le phénomène est rare, mais pas exceptionnel. On désigne par polycéphalie le fait, pour un animal, de naître avec deux têtes, à la suite d’une malformation congénitale. On a relevé cette anomalie en 2007 en France dans le sud-ouest, ou au Maroc en 2014, ou encore dans l’Oregon la même année. L’espérance de vie de ces animaux est très restreinte et le veau américain est même arrivé mort-né. On imagine les difficultés d’un animal à devoir suivre les volontés disparates de son corps et ses exigences contradictoires.

Faute avouée, vous êtes libre

C’est l’épilogue paradoxal du long feuilleton judiciaire qui a opposé le lanceur d’alerte australien, Julian Assange, qui a révélé au public des centaines de milliers de documents classés secrets sur l’attitude des États-Unis en Irak et en Afghanistan pendant les guerres menées dans ces deux pays, et l’administration de la justice américaine, qui réclamait son extradition en vue de le juger. Le journaliste encourait plusieurs condamnations, dont le total atteignait 175 ans de prison, les peines pouvant être cumulables dans le droit américain. Il a finalement négocié avec le département de la Justice, grâce à une procédure spécifique de plaider coupable.