En attendant…

Un incident technique m’ayant privé d’ordinateur, je me suis trouvée privée du temps nécessaire pour rédiger mon billet dominical ! Désireuse d’honorer quand même mon contrat et pour permettre à mes lecteurs éventuels de combler le temps d’attente stressant des résultats des élections législatives, j’ai cherché et trouvé dans les archives du diabloguiste mon billet d’avril 2018 traitant du concept de victoire qui ouvre à une petite réflexion politique.

Trompe-l’œil

Les résultats des élections législatives au Royaume-Uni, avec la victoire historique des travaillistes, écartés du pouvoir depuis 14 ans, pourraient donner du baume au cœur des progressistes de toutes nationalités, confrontés à une montée continue de l’extrême droite dans la plupart des pays développés. Accessoirement, on pourrait aussi y voir la reconnaissance du désastre amené par le Brexit pour la situation économique de la Grande-Bretagne, malgré les mensonges tenaces et éhontés des partisans du « leave » et les difficultés éprouvées par la population. Si la lourde défaite des conservateurs est actée, la percée du parti « Reform UK », qui a pris la succession du « Brexit party » a de quoi inquiéter.

Le vide et le trop-plein

Le 15 mai 1962, lors d’une conférence de presse, un exercice qu’il affectionnait particulièrement, le Général de Gaulle prononçait une de ses petites phrases dont il avait le secret, en réponse à une question concernant sa succession à la tête de l’état : « Ce qui est à redouter, à mon sens, après l’événement dont je parle, ce n’est pas le vide politique, c’est plutôt le trop-plein ! » Après la décision calamiteuse d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au pire des moments, beaucoup d’observateurs de la vie politique envisagent sérieusement l’hypothèse d’une démission du président de la République.

Billard à trois bandes

Pour les néophytes de ce sport, précisons tout de suite les règles. Cette forme du billard français, sans poches donc, se joue avec les deux boules blanches et la boule rouge, qu’il faut toucher successivement, mais le point n’est accordé qu’à la condition expresse d’avoir fait tout d’abord ricocher sa propre boule sur les côtés, les bandes, au minimum trois fois. Ce qui amène le joueur à devoir calculer un itinéraire complexe et à maîtriser des notions de géométrie dans l’espace nécessitant un certain talent. L’expression est devenue le symbole d’une démarche où l’on semble s’éloigner du but pour mieux y revenir.