Vol d’oiseau

Vous connaissez la dernière lubie du gouvernement, qui consiste à tolérer les déplacements des Français dans la limite purement arbitraire de 100 kilomètres autour de leur domicile. Pourquoi pas 120, ou 90 ? Mystère. Peut-être parce que ça sonne bien, c’est un chiffre rond. Un peu comme la règle des trois pour cent de déficit public autorisés par le traité de Maastricht, dont tout le monde s’accorde désormais à reconnaître qu’elle ne reposait sur aucune justification économique et que la crise actuelle va reléguer aux oubliettes sans dommage pour quiconque, excepté les idolâtres de la rigueur.

Alléluia !

Mes bien chers frères et sœurs, en ce jour férié de l’Ascension, si la séparation des églises et de l’état n’a toujours pas été abrogée, le rapprochement du Conseil d’État avec les représentants les plus réactionnaires des cultes est un grand motif de satisfaction et d’espoir. Sur la demande expresse des organisations identitaires de la religion catholique telles que Civitas ou la conférence des évêques, la plus haute juridiction administrative de France somme le gouvernement de lever les interdictions de rassemblement et de cérémonies religieuses dans les lieux de culte, dont la réouverture est prévue le 2 juin.

Ni pour ni contre bien au contraire

Parmi les nombreuses questions épineuses qui restent fichées au pied de l’exécutif, celle des élections municipales est une des plus délicates. Les faire trop tôt et risquer de se voir accuser de la mise en danger de la santé des électeurs, comme cela a été le cas pour le premier tour en mars dernier, juste avant le confinement, ou attendre un avenir qui pourrait ne pas être meilleur et laisser en suspens une question qui empoisonne les relations déjà tendues avec les politiques locaux, constitue un vrai dilemme.

Captation d’héritages

Les hasards de l’actualité font que nous assistons à au moins deux escroqueries simultanément, dans lesquelles des personnages indélicats tentent de s’approprier le prestige de grandes figures du passé sans la moindre vergogne. Tout d’abord, j’ai appris tout à fait fortuitement que 2020 avait été décrétée comme l’année « De Gaulle ». Les commémorations prévues par le président de la République actuel ont évidemment souffert de l’omniprésence du covid-19 qui a monopolisé la totalité des médias depuis l’apparition de la pandémie, mais il a quand même pu rendre hommage à son illustre prédécesseur dimanche dernier.