Désaccord mutuel

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est déclaré très pessimiste sur la possibilité de parvenir à un accord avec l’Union européenne pour régir les relations de la Grande-Bretagne avec l’Europe dont elle ne fait plus partie depuis quatre ans et demi. À l’épreuve des faits, on peut se demander s’il a vraiment escompté un compromis de dernière minute, obtenu à l’arraché grâce à la désunion des partenaires européens, ou si toute sa stratégie n’a pas consisté à préparer son opinion publique à faire porter le poids de l’échec sur la communauté européenne.

Dream team

On ne change pas une équipe qui gagne. Poursuivant dans la ligne des comparaisons sportives, après l’aviron et la perche, intéressons-nous à une autre discipline, dans laquelle notre pays a souvent brillé, et qui pourrait inspirer nos politiques. Il s’agit du handball, qui, contrairement au football, se joue désormais à 7 contre 7 et à la fin, ce ne sont pas forcément les Allemands qui gagnent. Pour renforcer la cohésion de groupe, les handballeurs français ont adopté des surnoms se voulant emblématiques depuis 1992, et une médaille de bronze aux Jeux olympiques, sous le signe des « Bronzés ».

Non au racisme

Ce qui n’était qu’un slogan inoffensif repris de temps en temps dans des campagnes de publicité assez molles à l’occasion des matches de football diffusés à la télévision, a pris une force et une vigueur inédites mardi soir au Parc des Princes où se jouait la qualification du PSG face à une modeste équipe d’Istanbul, déjà éliminée de la compétition. Le 4e arbitre de la rencontre a désigné un adjoint de l’entraineur turc en l’appelant « negru », noir en roumain, ce qui a soulevé la colère d’un joueur remplaçant qui lui a demandé des comptes.

Coups de pouce

Pour une fois, je serai d’accord avec Nicolas Sarkozy, lorsqu’il qualifie les faits qui lui sont reprochés au procès « Paul Bismuth » d’infamie. Il y a là en effet quelque chose d’infamant, au sens strict, qui porte atteinte à la réputation, à être soupçonné et poursuivi pour avoir voulu procurer un avantage à un magistrat en espérant qu’il renvoie l’ascenseur. Ce qui est répréhensible, c’est bien l’acte en lui-même, et non pas le fait de le dénoncer, comme semble vouloir le dire l’accusé, dans une tirade digne de l’« ô rage, ô désespoir » du Don Diègue de Pierre Corneille.