Dream team
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 11 décembre 2020 10:47
- Écrit par Claude Séné
On ne change pas une équipe qui gagne. Poursuivant dans la ligne des comparaisons sportives, après l’aviron et la perche, intéressons-nous à une autre discipline, dans laquelle notre pays a souvent brillé, et qui pourrait inspirer nos politiques. Il s’agit du handball, qui, contrairement au football, se joue désormais à 7 contre 7 et à la fin, ce ne sont pas forcément les Allemands qui gagnent. Pour renforcer la cohésion de groupe, les handballeurs français ont adopté des surnoms se voulant emblématiques depuis 1992, et une médaille de bronze aux Jeux olympiques, sous le signe des « Bronzés ».
Un symbole qui irait assez bien au gouvernement français actuel, dont beaucoup des membres semblent être déjà en vacances, totalement déconnectés du terrain et des préoccupations des Français, déboussolés par la pandémie et sa gestion erratique, à laquelle personne ne comprend plus rien. Il y a concurrence pour reprendre le rôle de Jean-Claude Duss, même si Gérald Darmanin tient la corde avec son soutien public à Nicolas Sarkozy, une ingérence stupéfiante dans une affaire judiciaire en cours. À moins que les ministres préfèrent le sobriquet adopté par les sportifs par la suite, celui des « Barjots », avec lequel ils remporteront leur premier titre de champions du monde. Puis ce fut l’époque des « Costauds », référence accidentelle à l’émission du club Dorothée. Et désormais le groupe de l’équipe de France de handball a décidé de s’appeler « les Experts », ce qui signe définitivement les limites d’une comparaison qui n’est décidément pas raison.
Parce que ces gars-là (y compris les filles) sont tout ce qu’on veut, sauf des experts. « On leur donnerait le Sahara à gérer, au bout de 5 ans, ils devraient acheter du sable ailleurs » aurait dit Coluche. Quand on apprend que le directeur général de la Santé, le plus proche collaborateur du, ou de la ministre, en a été réduit à trafiquer des rapports pour dissimuler l’impéritie dans la gestion des masques, comment pourrait-on leur faire confiance pour organiser la campagne de vaccination qui s’annonce ? Pas étonnant que le gouvernement ait passé son temps les premiers mois à expliquer l’inutilité d’un matériel dont nous étions totalement dépourvus avant de virer sa cuti quand l’approvisionnement a été rétabli. Alors les Français pourraient occuper les longues soirées de couvre-feu à participer à un concours de surnoms pour cette équipe de bras cassés qui les gouverne. Je suggère par exemple les Pieds nickelés, ou le retour des Guignols, assassinés par Bolloré sur Canal Plus. À moins de choisir un surnom plus explicite, tel que « les incompétents », « les amateurs » ou « la ligue française d’improvisation », s’ils rachètent les droits. Je suis sûr que les suggestions ne manqueront pas.
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