Objectif zéro mort

Désolé de plomber l’ambiance à la veille d’un week-end de vacances qui s’annonce ensoleillé, mais ma réflexion du jour porte sur la façon dont nos sociétés modernes considèrent la fin de la vie en fonction des circonstances. On a coutume de dire que la mort fait partie de la vie et l’on ne s’étonne plus de voir disparaitre autour de soi des personnes d’un certain âge, voire d’un âge certain. Il en va tout autrement quand la mort frappe des personnes jeunes, ou dans des circonstances particulières, engendrant un sentiment d’injustice plus fort qu’à l’ordinaire.

Patinage artistique

Si les premiers pas du nouveau gouvernement étaient un sport, ce serait du patinage artistique. Pourquoi ? Parce que les conditions de sa nomination, en particulier celle du Premier ministre, font preuve d’un certain flou artistique, précisément. Et pour poursuivre l’analogie, elles me rappellent mon apprentissage de la conduite automobile, quand il fallait s’initier aux joies du démarrage en côte et apprendre à faire patiner l’embrayage, ni trop, ni trop peu, sous peine de devoir payer sa tournée si le moteur calait. La technologie et ses progrès ont fait de cette épreuve un lointain souvenir.

Plan de table

Le service du protocole de l’Élysée a été obligé de résoudre une équation presque aussi difficile que la composition du gouvernement lui-même pour placer les ministres autour de l’immense table dressée pour le premier conseil du nouveau premier ministre, Jean Castex. La distance imposée entre les convives par les nouvelles règles sanitaires a amené à étendre démesurément le quadrilatère et ne permettait aucun aparté même avec ses voisins immédiats. Je me suis intéressé à la place dévolue à la toute nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, place qui symbolise l’importance donnée à l’environnement par le chef de l’état.

L’avocat du diable

C’est donc un diable d’avocat qui a été désigné par le pouvoir en place pour garder les sceaux de la République, tandis qu’il faisait appel à une Sainte Rita moderne, patronne des causes désespérées, pour sauver la Culture, mise à mal par le Covid 19. Il y avait quelque chose de surréaliste à entendre le secrétaire de l’Élysée lâcher les noms d’Éric Dupont-Moretti et de Roselyne Bachelot au milieu du ronron sans surprise du chapelet de ministres chargés d’en finir avec ce quinquennat.