En attendant Godot

Le temps d’écrire ce billet et il sera peut-être déjà devenu obsolète, comme tel est le lot commun de l’actualité. Dès lors que le porte-parole de l’Élysée aura égrené les noms de la vingtaine de ministres chargés de mettre en œuvre la politique du président de la République sous la houlette du nouveau Premier ministre, les rédactions sortiront les biographies des personnalités connues, déjà prêtes, tout comme leur nécrologie, d’ailleurs, et s’attelleront fébrilement à rassembler les renseignements sur les têtes nouvelles, inconnues du grand public, et qui le resteront pour la plupart d’entre elles.

Héloïse et Abélard (2)

La relation entre ces deux personnages de légende, fut bien sûr tumultueuse, mais surtout révolutionnaire dépassant largement l’amour courtois médiéval, beaucoup grâce à Héloïse voulant vivre un amour total.

Exceptionnellement cultivée, célèbre chansonnière jalousée par les femmes de Paris, Héloïse « invente » la correspondance amoureuse avec Abélard, et cherche à faire valoir un amour intellectuel et sexuel. Sa liaison avec Abélard sera donc autant charnelle que spirituelle.

Un haut fonctionnaire égaré en politique

Vous pensez forcément qu’il s’agit de Jean Castex, cet inconnu du grand public, propulsé Premier ministre du jour au lendemain, par la grâce et l’onction d’un président de la République, lui-même sorti de nulle part il y a quelques années dans une ascension stratosphérique. Perdu ! l’expression désignait Maurice Couve de Murville, qui fut l’éphémère troisième et dernier Premier ministre du général de Gaulle, qui n’a pas laissé un souvenir impérissable de son court passage à l’hôtel Matignon.

Le bénéfice de l’âge

Voilà qui ne va pas réconcilier les Français, et en particulier les Marseillais, avec la politique. Alors que la liste du Printemps marseillais emmenée par Michèle Rubirola, du groupe écologiste EELV, est arrivée nettement en tête au 2e tour des municipales, elle pourrait se voir spoliée de sa victoire par les bizarreries du code électoral, exploitées par une droite qui ne veut pas lâcher le pouvoir après la retraite tant attendue de Jean Claude Gaudin.