Véritable monstre sacré : Jean + Jean

Le couple homosexuel du XXe siècle le plus célèbre, Cocteau et Marais.

Ils se rencontrent en 1937, présentés par Max Jacob, ami de Cocteau, pour une audition pour « Œdipe roi ». Pour Cocteau, c’est le coup de foudre immédiat face à ce jeune éphèbe, il est ébloui. Il dira plus tard : « je ne l’ai pas connu, je l’ai reconnu ». Après lui avoir confié un petit rôle muet, il lui déclare sa flamme, Jean Marais y répond favorablement et devient lui aussi fou amoureux, même si au départ, la notoriété de Jean Cocteau lui semblait un tremplin intéressant pour sa future carrière de comédien. Cocteau a 48 ans, Jean Marais 23…

Pour cent milliards t’as plus rien

Ce qui m’a fait comprendre que nous étions définitivement rentrés dans une nouvelle ère, c’est le changement d’échelle dans la vie publique. Jusqu’à une époque récente, les mesures les plus généreuses ou les plus spectaculaires se mesuraient encore en millions d’euros, voire en dizaines ou centaines de millions. On avait beau cumuler les budgets de plusieurs années pour faire mousser les montants, on arrivait difficilement à frapper l’imagination. Un budget de 500 millions paraissait le sommet de ce que notre bourse nationale pouvait laisser sortir. Et voici qu’à présent on ne descend plus en dessous du milliard, sous peine d’avoir l’air de jouer petit-bras.

La providence du chroniqueur

Les plus anciens et plus fidèles d’entre vous le savent bien, Nicolas Sarkozy m’a servi en son temps d’assurance tous risques contre la panne d’inspiration. Pas un jour ne s’est écoulé pendant son quinquennat, et même avant, sans qu’il apporte son écot de décisions contestables, de petites phrases quand ce n’étaient pas des perles ou des bourdes manifestes. Les plus belles concernaient ses prétentions littéraires et les lectures dont il se vantait avec la candeur de l’autodidacte. On peut d’ailleurs le remercier pour la promotion inattendue de la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette.

État de choc

Plus le temps passe, et plus on en apprend sur les circonstances de la mort de Cédric Chouviat, ce livreur décédé à l’hôpital 48 heures après son interpellation musclée par des policiers au cours d’un contrôle routier. L’enquête de l’IGPN contredit la version des policiers et dément le rapport rédigé par les intéressés à l’intention de leur hiérarchie. Un des avocats qui défend deux des mis en cause dans cette affaire a justifié ce rapport « erroné » par l’état de choc dans lequel se trouvaient ses clients en découvrant la gravité de la situation.