Qui veut la peau de l'ours ?

La réponse est évidente. Depuis que la France a décidé de réintroduire cette espèce dans les Pyrénées, où elle avait presque totalement disparu en 1995 avec seulement 5 individus de la race originelle, ce sont les éleveurs de moutons qui ont eu le plus à pâtir des plantigrades qui s'en prennent aux troupeaux dans les estives. Naturellement, ils sont indemnisés pour les pertes qu'ils subissent, mais, outre les démarches administratives nécessaires pour se faire rembourser, il faut y consacrer du temps et apporter toutes les preuves indispensables. L'un dans l'autre les bergers préféreraient de beaucoup continuer leur activité pastorale sans devoir en passer par ces processus.

D'homme à homme

Ce serait de cette manière, selon le chef de l'état, qu'il aurait réglé avec Gérald Darmanin la difficile question de son maintien au gouvernement malgré la procédure en cours contre lui dans l'affaire de viol et d'agression sexuelle dont il fait l'objet. Une formulation relevée à juste titre par Anne Hidalgo qui affirme qu'il ne s'agit pas d'une question pouvant être résolue par de simples échanges personnels, ce que je partage absolument. Il ne s'agit pas « simplement » du dérapage d'un employé d'Emmanuel Macron, comme dans l'affaire Benalla, lui aussi protégé inexplicablement par le Président, mais d'une accusation grave, relevant de la justice qui doit se prononcer.

Le promeneur des Tuileries

Dialogue surréaliste à l'issue de la journée du 14 juillet entre un gilet jaune et le président de la République, qui s'octroyait une promenade qu'il jugeait bien méritée en compagnie de son épouse le long des Tuileries. Emmanuel Macron raffole de ces joutes oratoires, soi-disant à armes égales, où il se fait fort sinon de convaincre ses interlocuteurs, du moins de les amener à résipiscence en feignant de leur taper dans le dos tout en étant prêt à user en dernier ressort de l'argument d'autorité que lui confère son statut.

Un nouveau chemin ?

 

 

 

Le président Macron, renouant avec la tradition de l'interview du 14 Juillet, a promis aux Français de les mener sur un « nouveau chemin », qui m'a fait penser immédiatement à celui décrit par Jean de la Fontaine, qui était « montant, sablonneux, malaisé », au point de faire s'enliser un coche, métaphore évidente du char de l'état, qui semble naviguer sur le volcan de l'épidémie, et menace de verser à tout moment. Et le président, comme la mouche de la fable, pique les uns, pique les autres, fait l'empressé et veut tirer gloire des efforts des Français.