Grand concours d’enfumage

La nature a horreur du vide, c’est bien connu. Comme pour les futures élections présidentielles, ce n’est pas le manque de candidats qui est à craindre, mais le trop-plein, comme l’avait annoncé le général de Gaulle à propos de sa succession. En attendant l’échéance électorale, le Président et son Premier ministre rivalisent d’ingéniosité pour occuper le terrain médiatique. À tout seigneur, tout honneur, c’est Emmanuel Macron qui a dégainé le premier en évoquant la possibilité d’une « convention citoyenne » sur les temps scolaires, un vieux serpent de mer permettant d’éviter les questions qui fâchent encore plus, comme celles des retraites ou des impôts.

Travailleuses, travailleurs… 1

En ce 1er mai 2025 (décrété jour férié pour les travailleurs en 1889 à la deuxième internationale socialiste et acté le 1er mai 1890) combien étaient-ils présents à l’appel des syndicats, pour manifester leur volonté de se faire entendre des pouvoirs en place ? 300 000, dont 100 000 à Paris. Un peu d’optimisme, c’est un peu plus qu’en 2024.

Cette journée organisée par les syndicats dont l’objectif est de conserver, de protéger les conquêtes sociales des travailleurs, est fêtée dans presque tout le monde entier.

Belle occasion pour revoir l’origine et l’évolution des syndicats.

Confidence pour confidence

Cyril Hanouna a mis fin à un suspense insoutenable, savamment organisé par ses proches et les amis ou obligés de son employeur, Vincent Bolloré. Il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Enfin, pour le moment. C’était une blague, là-dessus, nous sommes d’accord, mais une mauvaise plaisanterie, uniquement destinée à accréditer une idée, celle de voir un trublion populiste et démagogue être pris au sérieux et devenir crédible pour diriger la France, sans la moindre expérience préalable. On pense naturellement au précédent constitué par la candidature de Coluche en 1981, qui se présentait dès le début comme une provocation, mais avait réuni suffisamment de soutien populaire pour constituer une menace pour les candidats « sérieux ».

Jamais si bien servi que par soi-même

C’est très certainement la motivation qui a poussé le président Donald Trump à mettre en scène lui-même la célébration des cent premiers jours de son nouveau mandat. Aucun courtisan, fut-il aussi zélé que le plus vil flatteur de son entourage, qui n’en manque pourtant pas, n’aurait probablement osé déverser autant de flagorneries qu’il n’en a lui-même produit et assénées sans la moindre vergogne. Sachant que personne n’oserait encenser son début de mandat à la hauteur des besoins de sa propagande, il s’est décerné tout seul le brevet d’excellence indépassable sur une supposée réussite jamais atteinte avant lui dans tous les domaines.