Le triomphe du Tsar

Il est peu de dire que l’administration Trump a déroulé le tapis rouge pour recevoir Vladimir Poutine et la délégation russe dans la base américaine près d’Anchorage, en Alaska. Le tête-à-tête prévu entre le président américain et son homologue russe s’est transformé en face-à-face entre deux équipes plus fournies, emmenées par leurs chefs respectifs, assistés par deux proches conseillers. Une situation qui m’a fait penser au sujet de la pièce de Pierre Corneille, Horace, dans laquelle Rome est représentée par les trois Horaces et Albe par les trois Curiaces, qui s’affrontent en combat singulier au nom de leur patrie.

Freinage fantôme ?

Sommes-nous à la veille d’une nouvelle affaire de dysfonctionnement d’un système de sécurité dans le domaine de l’automobile ? Une conductrice a fait état récemment d’un comportement anormal de son véhicule. Alors qu’elle circulait normalement sur une autoroute, son système de freinage d’urgence s’est brusquement mis en fonction, sans qu’elle ait touché à la pédale de frein ni qu’un obstacle inattendu justifiant la procédure automatique n’ait été observé. En quelques secondes, la voiture s’immobilisait et elle était percutée par le véhicule qui la suivait. Par chance, seules des blessures légères ont été occasionnées aux passagers, mais une affaire similaire en 2023 s’est soldée par le décès d’une passagère et la mise en examen de la conductrice, condamnée début juillet à de la prison avec sursis.

Chronique d’un échec annoncé

Non, il ne s’agit pas de la rencontre « historique » des dirigeants russes et américains prévue demain à Anchorage, dont on ignore encore sur quoi elle pourrait déboucher, mais qui aura bien du mal à trouver une issue positive en raison de l’absence des principaux intéressés que sont les pays européens, aux premières loges des visées expansionnistes de Vladimir Poutine et surtout l’Ukraine, en butte à l’agression belliqueuse de son encombrant voisin. C’est une autre rencontre internationale qui se tient actuellement au siège de l’ONU à Genève et qui réunit 180 pays pour tenter de trouver un accord pour limiter la pollution aux matières plastiques qui ne cesse de progresser, si l’on peut dire.

Piège mortel en Alaska

Je sais, ce titre en forme de film à suspense peut apparaitre grandiloquent et inutilement dramatique à l’avant-veille de la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, mais il reflète une inquiétude et une réalité largement partagées dans les pays concernés et particulièrement les démocraties occidentales. Ce n’est pas un hasard si les principaux dirigeants européens ainsi que Volodymyr Zelensky ont prévu de s’entretenir aujourd’hui avec le président des États-Unis pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine face à la Russie. Le simple fait de discuter en tête-à-tête de l’avenir d’un pays souverain en son absence est déjà une anomalie.