Émancipation

Étymologiquement, cela signifie « se dégager de celui ou celle qui a un droit de propriété sur vous » c’est donc se dégager de toute forme d’emprise, de tout ce qui nous met en situation de sujétion, qui nous empêche, voire même nous interdit de regarder le monde et la vérité en face. C’est être mû par une exigence de rigueur et de vérité permettant d’échapper aux tentatives de séduction et de manipulation.

Depuis le XVIIe siècle, c’est un acte ambivalent, positivement c’est l’affranchissement d’une sujétion, négativement, c’est prendre trop de liberté dans sa conduite au regard des bonnes mœurs. Le mot émancipation reste donc marqué par sa double valence, admiration ou suspicion.

Le retour de Tina

Tina est l’acronyme d’un slogan utilisé dans les années 80 par Margaret Thatcher, alors à la tête du Royaume Uni, et qui signifiait : « There Is No Alternative ». Cet argument d’autorité désignait le fait que selon « la dame de fer » comme on la surnommait, seule une économie libérale basée sur les lois du marché et le capitalisme pouvait apporter progrès et prospérité à l’ensemble de la population. La force de cette expression réside dans le fait qu’elle s’appuie sur une notion susceptible de s’imposer à tous, la liberté individuelle. C’est ce principe, dévoyé en contenu libertarien par des propagandistes, que l’on retrouve chez Elon Musk qui défend une liberté sans frein, où ne règne que la loi de la jungle.

Anatomie d’une rumeur

Je ne sais pas, vous, mais la mini revue de presse à laquelle je me livre quotidiennement pour sélectionner le sujet qui me parait mériter votre attention, et par conséquent la mienne, a tendance à me déprimer légèrement, quand elle ne suscite pas une légitime indignation. Entre les conflits interminables qui reprennent de plus belle entre Israéliens et Palestiniens ou qui se poursuivent en Ukraine selon le bon plaisir des Russes et des Américains, du moins leurs dirigeants, et les commentaires autosatisfaits de notre président qui enchaîne les déclarations, il est parfois difficile de dégager une information qui rompe avec une succession de mauvaises nouvelles.

Qu’ils s’en aillent !

Qui donc ? Mais tous ces ministres dispensables qui s’imaginent que la France va s’écrouler s’ils décident de ne pas poursuivre leur activité, et qui sont persuadés que seul leur avis peut nous sauver du chaos, parce que quelques heureux élus auraient reçu la mission quasiment divine de décider du futur de notre pays. Ces derniers temps, les chantages de ministres qui remettent leur titre en jeu se sont multipliés, sans qu’aucun n’aille au bout de la démarche et mette sa menace à exécution. C’est que, voyez-vous, ces politiciens se considèrent pour la plupart comme des professionnels possédant la science infuse, et par conséquent le pays ne pourrait pas se passer de leur expertise et de leur supposé talent.