Du côté de l’égo

Vu par la philosophie et la psychologie, l’égo, c’est la conscience du moi qui nous fais dire « je », c’est l’expression du sujet pensant souvent associé à l’estime de soi. L’égo fonde le rapport à nous-mêmes et aux autres, rapports parfois déformés, créant des problèmes, des souffrances. Plus encore, l’égo c’est ma personnalité. Pour Freud, le « ça » représente les pulsions profondes inconscientes, le surmoi, la morale personnelle, le gendarme intérieur, l’égo cherche la solution la plus acceptable socialement pour vivre avec les autres sans se laisser écraser, mais sans être supérieur, c’est la source de l’amour-propre, de la fierté, mais aussi de la culpabilité et de la jalousie.

La prise de l’ours

Confidence pour confidence, je n’ai jamais su me battre, que ce soit à mains nues, ou dans une forme quelconque de pugilat de cour de récréation. De plus, j’étais de constitution plutôt chétive et confronté le plus souvent à des élèves plus âgés que moi. Si bien que j’ai très tôt suivi le précepte des Bronzés en ne misant pas excessivement sur un physique peu avantageux, mais en essayant de courir aussi vite que je le pouvais, pour éviter une confrontation qui n’aurait probablement pas tourné à mon avantage. Dans les cas, assez rares, où je ne pouvais pas m’échapper ou me mettre prudemment sous la protection des enseignants chargés de faire régner l’ordre dans la cour de récré, j’avais cependant développé une stratégie de dernier recours, en pratiquant ce que j’appelais la « prise de l’ours ».

Saleté de marteau !

Vous savez bien, le coupable c’est le marteau, qui, au lieu d’enfoncer le clou comme c’est sa fonction principale, se permet de dévier de sa trajectoire pour aller écraser malencontreusement le doigt qui est supposé le guider. Les agents de l’Office français de la biodiversité se sont mis en grève aujourd’hui pour protester contre le lâchage en rase campagne de l’état qui les emploie et leur demande de pratiquer des contrôles dans les exploitations agricoles pour vérifier l’application des règles qu’il a lui-même édictées. Et voilà que le Premier ministre en personne, dans son discours de politique générale, les désigne à la vindicte populaire parce qu’ils auraient commis des fautes et des humiliations à l’encontre des agriculteurs.

Le riche se rebiffe

Depuis que les gouvernements provisoires qui se succèdent cherchent désespérément, en vain pour l’instant, à établir un budget pour 2025, il y a une constante, qui serait de taxer, exceptionnellement ou pas, les entreprises et les particuliers les plus fortunés, afin de boucler à l’équilibre ou presque les dépenses et les recettes de l’état en attendant des jours meilleurs. Les prévisionnistes sont partis du principe que les plus riches seraient aussi les plus disciplinés et qu’ils consentiraient donc à l’impôt, fût-il exceptionnel, sans protester outre mesure. C’était aller un peu vite en besogne, comme en témoigne le discours très offensif de Bernard Arnault, l’homme le plus riche d’Europe, mais qui ambitionne de talonner les milliardaires américains.