La France a peur

Parmi tous les crimes engendrés par la folie des hommes, ceux qui touchent les enfants sont particulièrement horribles et suscitent des réactions émotionnelles parmi les plus fortes. En 1976, c’est par cette phrase restée célèbre que le présentateur de l’époque, Roger Gicquel, entamait le journal télévisé de la première chaîne, d’un ton grave, renforçant au passage le climat anxiogène qu’il prétendait dénoncer. Près de 50 ans plus tard, la découverte du corps de la petite fille de 11 ans dans un bois à proximité de son domicile relance ce sentiment confus d’inquiétude auquel Roger Gicquel faisait allusion, après le meurtre du petit Philippe Bertrand, âgé de 7 ans, enlevé par Patrick Henry dans le but d’extorquer une rançon à ses parents.

Esprit, es-tu là ?

Ce n’est pas une invitation à une séance de spiritisme (quoi que…), c’est une interrogation, beaucoup plus universelle, pour éclairer le grand mystère de la vie après la mort, ou la vie après la vie.

J’évoque une fois de plus le tabou de la mort, difficile à comprendre puisqu’on ne peut parler de ce que l’on n’a pas vécu, écrivait Épicure.

Différentes religions ont proposé leur éclairage depuis des siècles, chamanisme, lamaïsme, théosophie, spiritisme, confucianisme, hindouisme, Islamisme, judaïsme, bouddhisme, christianisme, ainsi que des thèses philosophiques et technologiques.

Bouts de chandelles

Le budget de la France pour 2025 a finalement été adopté sans vote ni débat, par le truchement du fameux article 49 alinéa 3 de la Constitution et le rejet des motions de censure déposées par la France Insoumise. De l’avis général, ce budget est considéré comme « imparfait » selon ses promoteurs jusqu’à carrément « très mauvais » pour ses détracteurs, y compris les socialistes ou les députés du Rassemblement national, même s’ils n’ont pas voulu prolonger le chaos institutionnel en renversant le gouvernement pour le moment. Et c’est donc après coup que l’on va s’apercevoir des effets nocifs de certaines dispositions passées inaperçues à cause de la méthode permettant de bâcler l’examen du détail des mesures budgétaires.

Père Fouettard

C’est le nouveau costume du ministre de l’Intérieur qui revendique, haut et fort, ce rôle en lançant une campagne de lutte contre les drogues, basée, de son aveu même, sur la culpabilisation des consommateurs de produits illicites. Le spot publicitaire de 30 secondes se veut résolument dissuasif en faisant porter la responsabilité de tous les méfaits des drogues sur les consommateurs, en espérant que cela suffira à faire baisser drastiquement un phénomène qui a tendance à gagner du terrain. Le ministre n’est sans doute pas naïf au point d’ignorer que les messages comminatoires et les photos choc qui ornent les emballages de cigarettes n’ont pas dissuadé un seul fumeur réellement accro à la nicotine, de s’en griller une petite.