Retour vers le futur

Le passé, c’est l’avenir, selon une formule bien connue. Aussi, depuis que Nicolas Sarkozy a effectué son retour, il nous promet un grand chambardement au sein de sa formation politique, qui devait être couronné par le changement du nom du parti. Le baptême devait avoir lieu initialement avant les élections départementales, perpétuant ainsi une vieille tradition gaullienne. Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, quand le RPF cédait la place à l’UNR puis à l’UDR, lui-même remplacé par le RPR qui devait se transformer en l’actuelle UMP.

Dérapages

On aura tout vu. Voilà que Marine Le Pen annonce qu’elle va déposer une plainte auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel contre un journaliste de France 2, coupable, selon elle, de multiples dérapages à l’égard du Front national. On croit rêver. C’est le parti fondé par Jean-Marie Le Pen, qui a basé toute sa stratégie depuis son origine sur la provocation et les blagues d’un goût douteux qui se permet d’accuser un journaliste de le traiter sans suffisamment de considération ? C’est le monde à l’envers.

Ne touchez pas la hache

Il m’a fallu me pincer pour y croire. Le ministre des Affaires étrangères israélien, en pleine campagne électorale, a déclaré vouloir décapiter à la hache les Arabes israéliens qui ne seraient pas « fidèles à la patrie ». Pendant une réunion, il s’est adressé à ses partisans en leur promettant le meilleur et a stigmatisé violemment ceux qui s’opposeraient en leur souhaitant la décapitation. Ce monsieur est à la tête d’un parti nationaliste d’extrême droite, Israël Beiteinou, c’est-à-dire Israël notre maison, qui fait partie de la coalition gouvernementale dirigée par Benyamin Netanyahou, lequel ferait presque figure de modéré par comparaison.

Le crétin des Alpes

En dehors d’être une des injures favorites du Capitaine Haddock, le crétin des Alpes serait le fruit d’une carence en iode, doublée des tares dues à la consanguinité, en raison de l’isolement des montagnards pendant les longues soirées d’hiver. Il est donc difficile de déceler un compliment quand Michel Onfray qualifie Manuel Valls de crétin, même s’il décrète que, selon le dictionnaire, il s’agit d’une familiarité et non d’une insulte. Tout ça parce que le premier ministre a insinué que le philosophe avait perdu ses repères en recommandant la lecture d’un penseur inconnu du grand public, fondateur de la « Nouvelle droite », Alain de Benoist.