Aucune piste n’est écartée

C’est la formule traditionnelle des autorités quand un crime reste mystérieux et elle signifie généralement que l’enquête piétine ou qu’aucune piste ne se dégage sérieusement. Après l’assassinat de Boris Nemtsov, exécuté de quatre balles dans le dos à proximité immédiate du Kremlin et opposant le plus médiatique à la politique et à la personne de Wladimir Poutine, les regards se sont tournés immédiatement vers le pouvoir en place. La première hypothèse vraisemblable voulait que ce soit l’autorité suprême de Russie, le tsar en personne, qui aurait demandé à être débarrassé de ce gêneur qui appelait à manifester contre lui, au lendemain de son exécution.

Les racines du mal… et ses branches

Le mouvement des « frères musulmans » est né en 1929 en Égypte, créé sur l’instance du grand Mufti (interprète des lois coraniques et habilité à déclarer des fatwas, ou avis juridiques). Le guide des frères musulmans et le grand Mufti partagent la même vision du monde, habités par la haine du Juif et de l’Anglais. Les chefs de clan arabe forment le Haut comité arabe dont ils confient la présidence au grand Mufti.

Fahrenheit 451

Les images de propagande diffusées par Daech montrent la destruction d’œuvres d’art antiques d’une valeur inestimable conservées dans le musée de Mossoul tombé aux mains des fanatiques islamistes. L’alibi officiel pour ces actes de barbarie, c’est encore et toujours la religion. Les statues représentant des divinités antérieures à l’Islam, elles sont assimilées à des idoles, de faux dieux qui seraient adorés par des populations païennes à l’instar du fameux veau d’or dont il est question dans la bible. Comme si les Irakiens n’avaient rien de mieux à faire en ce moment que de se consacrer à l’idolâtrie.

Je suis partout

Souvenons-nous. Il y a moins de deux mois, un immense élan rassemblait des millions de Français. Le mot d’ordre, adopté spontanément par les manifestants, disait simplement « je suis Charlie », non pas pour démontrer une adhésion sans réserve à une idéologie, quelle qu’elle soit, mais pour affirmer une détermination sans faille dans la défense de la liberté d’expression. Aujourd’hui, nombre de personnalités déclarent au contraire « je ne suis pas Charlie » et revendiquent leur droit à se désolidariser d’un journal qui ne représente pas leur opinion, en condamnant la violence du bout des lèvres.