Berbères mais pas barbares…

Deuxième visite à Marrakech, j’ai pourtant eu l’impression de faire un autre voyage, car j’ai été autant sensible aux trésors architecturaux qu’aux rencontres humaines.

Chauffeurs de taxi, serveurs de restaurant, vendeurs du souk, guides, gardiens de musée, artisans… les échanges ont été directs, authentiques. Tous ont revendiqué avec fierté leur culture berbère dont je ne connaissais pas grand-chose. Après un de mes lapsus, l’un d’entre eux m’a dit : « Berbères, pas barbares » et pourtant !

L’Amérique d’abord !

Allez, octroyons-nous une petite récré dans une semaine un peu déprimante sur les affaires domestiques. C’est le moment de ressortir la bonne vieille formule attribuée à Talleyrand : « quand je me considère, je me désole, quand je me compare, je me console ». L’Amérique selon Trump peut, au choix, nous faire froid dans le dos, ou nous inspirer un abîme de réflexion sur le fonctionnement d’une démocratie. On ne sait plus trop par quel bout commencer, tant le nouveau président s’applique à dépasser le mur du çon, comme dirait la comtesse.

Zigzags

Quand on a fait de la disparition du clivage droite gauche son fonds de commerce, il faut bien donner des gages aux deux électorats, même si c’est au prix d’une gymnastique intellectuelle parfois compliquée. Dans un premier temps, on a pu se demander quelle mouche avait piqué Emmanuel Macron d’aller rendre visite à l’Algérie, dans le but exclusif, semble-t-il, de réussir un « coup » médiatique. En déclarant que la colonisation avait été un crime contre l’humanité, le candidat savait pertinemment qu’il agitait un chiffon rouge devant la droite et l’extrême droite.

Le déjeuner

Rendons grâce à François Fillon. Son obstination à vouloir à tout prix représenter sa famille politique au risque de la faire perdre durablement nous aura permis de renouer avec le meilleur ennemi de la gauche, la providence des chroniqueurs, j’ai nommé Nicolas Sarkozy. Quel meilleur spécialiste des casseroles judiciaires, à l’exception peut-être de Dominique Strauss-Kahn, aurait pu consulter le candidat embourbé dans des procédures interminables ? Si quelqu’un peut le conseiller dans l’art et la manière de nier la réalité et d’affirmer avec aplomb qu’il est aussi innocent que l’agneau qui vient de naître, c’est bien l’ancien président.