Les héros ne sont pas ceux que l’on pense

Alors, évidemment, vos journaux ne vont pas désemplir de la commémoration de l’envahissement de l’Ukraine par les forces russes il y a tout pile un an, et de la résistance héroïque des Ukrainiens, dont la plupart des observateurs les plus avisés ne donnaient pas cher de la peau en face d’une armée considérée comme la 2e du monde. Sans mésestimer la valeur du peuple ukrainien, le courage de ses soldats et de la population civile, soumise à rude épreuve, mais qui ne baisse pas les bras, il faut admettre que cette péripétie de l’histoire a tendance à faire oublier le combat décisif qui se déroule en France.

Je ne sais rien…

Mais je dirai tout ! Et n’importe quoi, si nécessaire. Selon la règle non écrite qui veut qu’un clou chasse l’autre, je m’attendais à ce que l’affaire Palmade soit reléguée au fin fond des oubliettes de l’histoire, au profit d’un nouveau fait divers dramatique, celui de l’assassinat d’une professeure dans un lycée catholique de Saint-Jean-de-Luz, par un de ses élèves. Tout d’abord, encore raté pour le feuilleton Palmade. Il doit être fixé demain sur l’appel du Parquet qui réclame toujours son placement en détention provisoire pour des raisons un peu obscures, mais probablement pour montrer la sévérité de l’institution judiciaire.

Connaissez-vous le Poher ?

Probablement pas, à moins que vous n’ayez des attaches avec la région de Carhaix, en Bretagne profonde. Rien à voir à ma connaissance avec Alain Poher, le seul politique ayant eu à assurer l’intérim de la présidence de la république à deux reprises, en sa qualité de président du Sénat. Une première fois en 1969 quand le général de Gaulle, battu au référendum sur la régionalisation, décidait de quitter le pouvoir, puis en 1974 à la suite du décès de Georges Pompidou, contre lequel il s’était présenté aux élections présidentielles, tous les deux étant combattus par Georges Marchais sous le slogan : « bonnet blanc et blanc bonnet ».

Des paroles aux actes

Près d’un an après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, on se demandait si le soutien des États-Unis ne risquait pas de s’effriter, dans la mesure où il apparait de plus en plus clairement que cette guerre est en train de s’installer dans la durée et qu’il faudra aider matériellement et financièrement le pays agressé pendant encore des mois, voire des années, pour lui permettre de recouvrer son territoire. Alors que les discours américains sont scrutés à la loupe pour déterminer le degré d’implication de l’administration, et que le refus de fournir des armes permettant aux Ukrainiens de porter le champ de bataille sur le territoire russe fait l’objet d’interprétations, le président Biden a frappé un grand coup en se rendant à Kiev.