Agenda

Fier de mon dictionnaire tout neuf, et après la définition de la restitution dont je vous entretenais récemment, voici donc le tour de ce terme dont le sens est connu de tous, mais peut-être pas l’origine exacte. Tout le monde n’a pas forcément eu la chance toute relative d’étudier le latin, je rappellerai donc que le mot agenda est une forme verbale plurielle désignant les choses « qui doivent être faites » du verbe agere, agir. Et des choses à faire, il n’en manque pas dans la vie d’un président de la République.

Les caprices de Marianne (bis)

Prendre le mal à la racine ? Soit, beau projet, pour bien faire, il faudrait commencer par le commencement : définir précisément la mission de l’institution scolaire, élaborer la pédagogie et les programmes qui sont nécessaires pour sa réalisation, former correctement ses acteurs…

Je pense plus que jamais que les institutions scolaires devraient se préoccuper, dans leurs objectifs, de savoir dans quelle société devront évoluer ceux que l’on instruit. Savoir anticiper, voilà ce que ne sait pas faire le système éducatif actuel, pas plus qu’il ne sait développer chez chaque individu, les capacités créatrices, les facultés d’adaptation, le sens du raisonnement, l’entraînement à la réflexion philosophique, la possibilité d’autonomie, le sens du partage et de la coopération, la responsabilisation, l’imagination… autant dire viser « une tête bien faite, plutôt qu’une tête bien pleine ». 

Restitution

C’est le dernier vocable à la mode chez nos dirigeants. Après le « grand débat », voici venu le temps, non pas des rires et des chants comme dans l’ile aux enfants, mais de la restitution. C’est le premier ministre qui s’y collera lundi prochain au Grand Palais. Je ne sais pas ce qui a pu se passer dans la tête du communiquant élyséen au moment de la séance de créativité qui a abouti à cette trouvaille, mais il serait urgent que le sommet de l’état se dote d’un outil puissant et somme toute assez peu onéreux, un dictionnaire.

Égalité

Une bien belle notion en effet, dont on pourrait penser qu’elle constitue l’idéal de notre société, puisqu’elle figure au fronton de nos édifices publics. Force est pourtant de constater qu’au fur et à mesure que les économies mondiales progressent en volume global, ce sont les inégalités de revenu qui s’accroissent et non l’inverse. C’est l’objet d’un rapport annuel sur les inégalités, réalisé en France, et d’une étude portant sur la période de 1980 à nos jours en Europe. Le constat global est celui d’une augmentation des inégalités, que ce soit avant ou après impôt.