Au pain sec et à l’eau

Cette locution proverbiale était à l’origine utilisée pour désigner une forme de pénitence religieuse. Les moines ou les personnes très pieuses se mortifiaient de la sorte pendant la période du carême notamment, afin d’expier leurs péchés ou d’acquérir des indulgences. D’un point de vue symbolique, la menace de cette sanction suffisait souvent à dompter un enfant récalcitrant et le faire rentrer dans le droit chemin. On imaginerait que ce procédé d’un autre âge doit avoir disparu avec les châtiments corporels, désormais interdits, mais l’exemple de la cantine de Saint-Pourçain-sur-Sioule en apporte un démenti retentissant.

Le miroir tunisien

L’élection présidentielle qui s’est déroulée en Tunisie dimanche dernier semble avoir délivré son verdict. Selon des résultats portant sur deux tiers des suffrages, les candidats qualifiés pour le deuxième tour seraient Kaïs Saïed et Nabil Karoui, qui se départageront dans un délai d’au moins 15 jours, cependant que des élections législatives se dérouleront également dans la même période, le 6 octobre. Les candidats arrivés en tête se présentaient tous les deux comme « anti système », ce qui semble devenu la condition sine qua non pour se présenter aux suffrages de ses concitoyens.

La retraite à somme nulle

On parle de jeu à somme nulle lorsque le total des gains et des pertes des joueurs est égal à zéro. C’est-à-dire quand les gagnants reçoivent exactement ce que les perdants abandonnent. L’exemple le plus simple est celui du jeu de poker : chaque joueur dispose au départ d’une somme identique, et à la fin du jeu certains ont gagné, d’autres ont perdu, mais le total n’a pas changé. Les partenaires sociaux, comme on dit, bien qu’ils se comportent le plus souvent comme des adversaires, semblent avoir pris conscience récemment que le régime des retraites faisait l’objet d’un jeu à somme nulle.

À la manière de…

Les travailleurs malades de l’emploi

Un mal qui répand la terreur,

Mal que le libéralisme en sa fureur

Inventa pour punir les travailleurs,

Le chômage puisqu’il faut l’appeler par son nom

Faisait aux humains la guerre.