Surtout pas de vagues

Quand on est dans la misère, pour rester poli, jusqu’au cou, il ne faut surtout pas faire de vagues et au besoin fermer la bouche pour ne pas risquer d’avaler n’importe quoi. Il ne reste plus que quelques semaines à tenir pour le président et son gouvernement avant le deuxième tour des élections présidentielles. Ce serait quand même trop bête d’avoir résisté jusque là contre vents et marées dans un quinquennat marqué par des crises successives et finir par être rattrapé in extremis par des aléas, imprévisibles par définition. Le maître mot du pouvoir depuis qu’Emmanuel Macron est entré officiellement en campagne, c’est l’humilité, déclinée à toutes les sauces.

Tabous

Concept qui trouve son origine dans les instances religieuses, puisqu’il s’agit d’interdictions à appliquer, à ce qui est considéré comme sacré ou impur, qui s’élargit à tous, sur quoi l’on fait silence par crainte ou par pudeur.

Cela peut frapper un objet, une personne, un comportement, désignés comme interdits ou dangereux pour la communauté.

Ces interdictions peuvent être dues à des contraintes sociales, religieuses ou culturelles, et varient donc en fonction d’une culture, d’un milieu, d’une société.

Le fait inaccompli

Depuis son accession au pouvoir, Wladimir Poutine avait pris l’habitude de placer ses adversaires devant des faits accomplis. C’est ainsi que l’annexion de la Crimée s’est déroulée en 2014 presque sans coup férir. Au mépris du droit international, dont il n’a que faire, le dictateur russe s’est emparé militairement de la péninsule en deux petits mois et a fait ensuite avaliser par un référendum sous contrainte le rattachement de la nouvelle république « indépendante » à la Fédération de Russie. En 2008, c’est en Géorgie qu’il intervenait pour détacher deux provinces, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, du pouvoir légitime géorgien.

Faute avouée

« Je vais plaider coupable ; j’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre de choses, par exemple au moment des combats en Syrie et en Irak, et de l’arrivée de réfugiés chez nous, que je regrette. [...] Moralement, c’est pas bien… c’est pas une erreur, c’est une faute ». « J’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conséquences en me retirant de la vie politique ». Ah ! non, ça ce n’est pas Robert Ménard qui l’a dit, mais Lionel Jospin après son élimination au premier tour de l’élection présidentielle en 2002.