« On » nous manipule

Autrefois, les gens disaient : « c’est vrai, je l’ai lu dans le journal ». De nos jours et pour les jeunes générations, c’est devenu l’inverse. Les informations « officielles » sont mises systématiquement en doute au profit des théories les plus fumeuses colportées sur les réseaux sociaux et relayées par internet. Au point que des rumeurs fantaisistes qui circulent sur la toile sont promues au rang de vérités révélées et deviennent la preuve vivante du manque d’objectivité des médias qui ne les répètent pas. L’argument est imparable. La meilleure preuve qu’il existe un complot international qui nous cache la vérité, c’est que tout le monde dit qu’il n’existe pas.

La maison FN brûle-t-elle ?

On ne sait pas encore. Par contre celle de son président « d’honneur », oui. Jean-Marie Le Pen, ironie de l’histoire, a failli brûler dans l’incendie de sa maison, lui qui aimait tant plaisanter sur les fours crématoires, un détail de l’histoire selon lui. Il a tenu à rassurer ses amis : il ne souffre lui-même que de légères contusions et il a récupéré sa collection de médailles et son béret de parachutiste. Personnellement, je n’étais pas inquiet. On ne sait pas s’il a pu sauver les disques de chants nazis qu’il a édités et les ouvrages négationnistes de ses amis.

Le mur du çon

C’était à prévoir, les limites de la çonnerie ont été franchies avec l’audition d’un garçon de 8 ans dans un commissariat à Nice parce qu’il n’avait pas voulu respecter la minute de silence au lendemain des attentats terroristes à Paris. Le garçon aurait déclaré à son instituteur : « je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes ». Pour des raisons qui m’échappent totalement, l’école n’a pas été capable de régler cet incident en interne, comme cela a dû se passer dans d’autres établissements scolaires, confrontés à de telles provocations.

Mieux vaut tard

Oui, je sais, je suis à la bourre. Il y a eu une actualité fournie qui m’a empêché de rendre l’hommage qu’il méritait au défunt roi d’Arabie saoudite, alors que la plupart des chefs d’État se sont empressés d’aller saluer la mémoire du défunt et de ses champs de pétrole. Même le président Obama, un homme pourtant très occupé au point de n’avoir pas eu le temps de se rendre à la manifestation parisienne pour la liberté d’expression, a trouvé un moment pour présenter ses condoléances en personne.