Ni paroles ni actes
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 26 octobre 2015 09:24
- Écrit par Claude Séné
L’émission politique de France 2 de jeudi dernier où devait se produire Marine Le Pen a donc finalement tourné court après une pantomime digne d’une scène de vaudeville dans un théâtre de boulevard. On se serait cru revenu aux grandes heures de l’ORTF quand le père de Marine, Jean-Marie, arpentait à qui mieux mieux les plateaux de télévision pour se plaindre de ne pas avoir la parole. La présidente du Front national a réussi à se faire inviter une nouvelle fois, pour finalement planter là son monde au prétexte qu’on ne cédait pas à la moindre de ses exigences.
De son propre aveu, s’il avait fallu payer la publicité gratuite qu’elle s’est faite sur le dos du service public, cela aurait coûté une petite fortune. À l’origine, l’invitation avait été lancée pour un débat contradictoire avec des personnalités nationales. Logique, puisque Marine Le Pen préside un parti d’opposition. Oui, mais voilà, nous sommes à quelques semaines d’une élection régionale à laquelle elle se présente dans la grande région Nord. Les partis concurrents du PS et Les Républicains ont donc demandé au CSA de pouvoir lui apporter la contradiction en invitant leurs candidats à participer à l’émission. Marine Le Pen a alors joué les divas en demandant le retrait des premiers invités, Stéphane Le Foll et Jean-Christophe Lagarde avant de claquer la porte devant la fermeté de France 2.
Une attitude qui lui permet de se poser une nouvelle fois en victime du système, accréditant la thèse d’une inégalité d’accès aux médias alors qu’elle est la plus invitée de cette émission avec 5 participations. Dans cette affaire, les adversaires du Front national ont mal joué le coup. Le PS a peut-être voulu rabaisser le président des Républicains en soulignant son rang équivalent à celui de Jean-Christophe Cambadélis, que Sarkozy feignait de ne pas connaître jusqu’à il y a peu. En le poussant à une démarche commune, il n’a fait qu’accréditer la thèse de Marine Le Pen quand elle dénonce l’alliance objective de l’UMPS, sans compter la justification d’un autre gros bobard, celui de manipulation des médias parisiens. Sans avoir même besoin de combattre, Marine Le Pen s’octroie le beau rôle et se renforce auprès des populations de petites gens, perméables à la théorie du complot et qui sont tentés par une alternative dont ils ne mesurent pas toutes les implications. Encore faut-il ne pas lui simplifier la tâche.
Commentaires
antenne2?sinon dé faire la promotion de l'extrême droite...et de promouvoir le F N comme le pilier central de la vie
politique.