L’oisiveté mère de tous les vices
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 9 janvier 2025 11:09
- Écrit par Claude Séné
C’est du moins ce que l’on m’a enseigné à l’époque lointaine où je fréquentais l’école communale, quand les programmes scolaires incluaient des leçons de morale, équivalents laïcs au catéchisme des écoles religieuses. Il semblerait que l’inactivité forcée de certains personnages politiques ait eu un effet néfaste sur leur santé mentale, et l’exemple le plus emblématique nous vient de l’autre rive de l’océan atlantique en la personne de Donald Trump. Après quatre années passées à essayer tous ses nouveaux jouets de maitre du monde, suivant son inspiration du moment, il a été stoppé net dans son élan par une défaite électorale imprévue, à laquelle il n’a jamais réussi à se résigner.
Après avoir été tenté visiblement de reprendre de force le pouvoir que lui refusaient les Américains, il a fini par prendre son mal en patience, et il touche au but puisqu’il ne lui reste plus que 11 dodos avant sa prise de fonction officielle pour un deuxième mandat. Il pourrait attendre tranquillement le jour de l’investiture en jouant au golf à Mar-a-Lago, son activité principale pendant son premier mandat, mais l’impatience et le manque d’occupation l’ont amené à anticiper les évènements et à annoncer ses prochaines mesures, proprement stupéfiantes. Qu’on en juge : il menace clairement le Danemark d’annexer de force le Groenland, si le gouvernement refuse de le lui céder. Il compte bien aussi récupérer le canal de Panama, pour bénéficier d’un tarif préférentiel, et rebaptiser le golfe du Mexique en golfe de l’Amérique, revendiquant implicitement au passage le droit des États-Unis à régner sur la totalité du continent américain, Canada compris, comme au bon vieux temps de la conquête de l’Ouest et des républiques bananières.
Dans notre beau pays de France, des causes différentes ont produit les mêmes effets. Notre président en est réduit à chercher des distractions pour s’occuper, alors que la réalité du pouvoir lui échappe de plus en plus sur le plan intérieur. Il essaye donc d’exister sur la scène internationale, tout en cédant à son péché mignon, faire comme s’il était le centre du monde, et donner son avis sur tout, spécialement si l’on ne le lui demande pas. Son orgueil et son arrogance trouvent le terrain idéal pour s’exprimer sur le terrain des relations internationales. Il va donc conseiller à l’Ukraine de faire des concessions territoriales en échange d’une paix incertaine, apportant de l’eau au moulin de Wladimir Poutine. Il va vexer inutilement l’Algérie en l’accusant de se déshonorer, et contredire les présidents des anciennes colonies africaines qui affirment leur pleine souveraineté et revendiquent la décision de ne plus faire appel aux troupes françaises dans leurs pays. Le discours d’Emmanuel Macron aux ambassadeurs était un brûlot de nature à nous fâcher durablement avec la moitié de la terre et ne visait qu’à réparer un ego fortement atteint urbi et orbi. Pathétique.
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