Il faut sauver le soldat Trump

« Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la Paix », s’était exclamé le président des États-Unis à la tribune de l’ONU le 23 septembre dernier. Il se vantait en effet d’avoir mis fin à au moins 7 guerres dans un laps de temps de 9 mois de mandat seulement, épargnant ainsi la vie de millions de victimes. Comme pour exorciser un risque d’échec, il déclarait aussi par ailleurs qu’il n’aurait pas le prix qu’il mérite abondamment, parce qu’il allait être attribué à quelqu’un de gauche, ce qu’il n’est manifestement pas, et qui n’aurait rien fait de concret.

Un bon Indien

C’est aujourd’hui que la patrie reconnaissante va rendre hommage à l’un de ses enfants, qualifié de grand homme par l’inscription qui orne son fronton depuis 1837. Robert Badinter, personnalité de gauche, qui fut notamment à l’origine de l’abolition de la peine de mort en 1981, sous l’autorité de François Mitterrand, va entrer au Panthéon, où il rejoindra des figures célèbres telles que Mirabeau, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Émile Zola, ou encore Jean Jaurès. C’est le président de la République qui décide de la panthéonisation avec l’accord de la famille, et c’est lui également qui présidera la cérémonie et prononcera le discours au nom de la nation.

Le martyre de Sébastien Lecornu

Il croyait avoir bu le calice jusqu’à la lie en constatant que la coalition qui avait permis à ses prédécesseurs de se maintenir au moins jusqu’au dépôt d’une motion de censure ou d’un vote de confiance de l’Assemblée nationale avait volé en éclat du fait du ministre de l’Intérieur des Républicains qui s’offusquait du retour de Bruno Le Maire. Comme le prévoit la Constitution, il présentait librement sa démission, ainsi que celle du gouvernement, sans, semble-t-il, y avoir été invité par le Président, comme c’est l’usage habituel. J’en veux pour preuve le fait qu’Emmanuel Macron lui ait demandé de lui rendre un dernier service avant de quitter ses fonctions : une mission de la dernière chance.

Haut potentiel intellectuel

L’expression a fait florès depuis que l’actrice très populaire qui incarne ce personnage à l’écran depuis 5 saisons l’a fait connaitre du grand public. Autrefois, on utilisait plutôt le terme de « surdoué » et l’on faisait référence à des résultats à des tests de Quotient intellectuel, fondés sur la statistique. De l’avis des observateurs de la vie politique, le président de la République française, Emmanuel Macron, est certainement une personne très intelligente, mais depuis peu, des voix discordantes se font entendre sur sa capacité à analyser correctement les situations politiques et à prendre les décisions les plus utiles au pays.

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Le spectacle politique que nous donne notre pays dépasse, et de loin, tous les scénarii que l’imagination fertile de nos contemporains aurait pu mettre en scène. À l’heure où je passe à la rédaction de ce billet quotidien, j’apprends le dernier, mais pas forcément l’ultime rebondissement de la représentation avec ce communiqué laconique : « Sébastien Lecornu a déposé sa démission auprès d’Emmanuel Macron, qui l’a acceptée ». Cette annonce coupe court aux spéculations concernant la composition du futur gouvernement, qui donnait déjà lieu à controverses et polémiques au sein même des rescapés de la dernière coalition rassemblés tant bien que mal autour du Président de la République.