Rituel

 Je veux parler de celui de la rentrée scolaire, pas seulement celle de jeudi dernier, où presque 13 millions d’enfants ont été accueillis par 854 000 enseignants, mais de toutes les rentrées que j’ai connues dans ma vie (plus d’une cinquantaine).

La première, je l’ai faite exceptionnellement pour faire nombre, à deux ans et demi, à l’école publique de filles en 1944 (puisqu’il faudra attendre 1975 pour la mixité obligatoire dans le primaire). J’en ai peu de souvenirs, mais je me souviens très bien des suivantes… à cette époque, on ne connaissait pas le bus de ramassage, mais il y avait le « ramassage solidaire », surtout pour les enfants habitant assez loin du bourg.

Les dieux sont tombés sur la tête

Bernard Cazeneuve s’est rendu à Calais pour la 7e fois la semaine dernière. Il a promis de démanteler ce qui reste de la jungle en procédant par étapes et de répartir les migrants sur l’ensemble du sol français. On ne peut pas douter de la bonne volonté ni même de la constance du ministre de l’Intérieur, mais force est de constater que la situation sur place ne s’est pas améliorée et qu’elle a même empiré ces derniers mois. La surface du gigantesque bidonville près de Calais a bien été divisée par deux, mais le nombre de réfugiés n’a cessé d’y augmenter pour atteindre 7 à 10 000 personnes selon les sources.

Chronique d’une fraude annoncée

On ne peut pas dire que l’élection controversée d’Ali Bongo au Gabon soit inattendue. La surprise aurait été que le président sortant ne soit pas réélu. Car enfin, il avait mis toutes les chances de son côté. Une semaine avant le scrutin, les résultats étaient déjà connus et des procès-verbaux établis. On rapporte que dans certains villages le nombre d’électeurs inscrits sur les listes électorales dépassait le nombre d’habitants recensés officiellement. Et surtout, la fraude électorale semble une tradition et même un sport national depuis l’indépendance en 1960. Le premier président n’aura même pas besoin d’y recourir, étant seul candidat dans un régime de parti unique.

L’ami américain

Hors de question de remettre en cause l’amitié indéfectible qui nous unit au peuple américain depuis Lafayette. Mais quand il s’agit de défendre ses intérêts, les sentiments passent au second plan. C’est ce que nous avons vu au travers de deux évènements récents. Tout d’abord, c’est la Commission européenne qui envisage d’infliger une amende record à Apple pour avoir pratiqué un dumping fiscal à l’égard de l’Irlande où il a son siège social, en ne payant qu’un impôt ridiculement bas, ce qui constituerait une forme de subvention déguisée et donc de distorsion de concurrence.