Un air de famille

Combien de fois me suis-je entendu dire par de parfaits inconnus, vous êtes la sœur de… quand ce n’était pas carrément une confusion de personne, excusez-moi je vous ai pris pour… au-delà de ce caractère physique évident, je suis toujours étonnée de retrouver chez l’une ou l’autre de mes sœurs, le même geste pour écrire, pour manger son toast le matin, pour se pincer le nez… mais aussi des traits de caractère psychologique dont j’essaie de corriger ceux qui me déplaisent et que je suis bien obligée de reconnaître en moi, face à tous ces miroirs.

Présomption

Malgré les très nombreuses casseroles qu’il traîne, dont une bonne partie est remontée à la surface cette semaine, Sarkozy est présumé innocent, c’est entendu. Du moins sur le plan judiciaire. Parce que les sondages d’opinion montrent que sa cote de popularité, et par voie de conséquence, ses chances d’être à nouveau candidat à l’élection présidentielle se sont considérablement érodées. Notez bien que je suis le dernier à m’en plaindre. De là à décerner un brevet d’honnêteté à Jean-François Copé, comme il se l’attribue lui-même, il y a un pas que je me refuse à franchir.

Extrême onction

Les dirigeants du monde entier s’apprêtent à accompagner Shimon Pérès à sa dernière demeure. Comme il est d’usage, le défunt sera paré de toutes les qualités et l’on ne voudra retenir de sa longue carrière que les accords israélo-palestiniens d’Oslo, qui lui vaudront le prix Nobel de la paix en 1994 en compagnie de Yasser Arafat et de Yitzhak Rabin. Les éloges funèbres feront état de cette recherche de la paix en passant sous silence le rôle de l’ancien ministre de la Défense qui a permis à Israël de se doter de l’arme nucléaire et qui a encouragé l’implantation de colonies en Cisjordanie.

Pas frais, mon candidat ?

Les choses sérieuses ont commencé. Jusqu’à présent, les candidatures à l’élection présidentielle restaient un peu théoriques. Depuis que la droite (et le centre) a officialisé la liste des personnalités autorisées à concourir aux élections primaires, les candidats se pressent dans les matinales des radios et l’on se rend compte qu’elles ne vont pas désemplir d’ici au mois de mai 2017, au moins. Et ça ne va pas être triste. Nous avons supporté le choc de la disqualification d’Hervé Mariton, par manque de parrainages, mais il en reste encore sept. Et il va falloir les entendre, à moins de se couper de l’ensemble des médias.