L’honneur perdu de François Fillon

À l’instar de Katarina Blum, dans un roman porté à l’écran, François Fillon doit se battre pour sauver son honneur mis à mal par les soupçons de favoritisme et même d’emploi fictif de son épouse. Depuis les révélations du Canard enchaîné, les choses se sont corsées puisque le parquet financier a ouvert une enquête pour vérifier la réalité de l’emploi de Pénélope Fillon en tant qu’attachée parlementaire. Après avoir traité cette histoire par le mépris et balayé les accusations sous le couvert de la misogynie supposée des journalistes, le candidat Fillon a dû se résoudre à tenter d’éteindre le début d’incendie en s’exprimant à la télévision.

Le point Daech

Quand une discussion sur les forums d’Internet commence à s’éterniser, la probabilité qu’elle dérape sur des accusations de nazisme ou de fascisme se rapproche inexorablement de 100 %. C’est ce qu’a constaté un certain Mike Godwin en 1990, et depuis, ce phénomène a été théorisé sous le nom de loi de Godwin. Pour le formuler autrement, on parle d’atteindre le point Godwin de la controverse, c’est-à-dire un stade où toute discussion devient inutile dans la mesure où l’un des interlocuteurs, ou les deux, se trouvent totalement disqualifiés et leurs opinions dévalorisées.

Le grillon du foyer

Le volatile déchaîné, le Canard, pour ne pas le nommer, a encore frappé. Et qui a-t-il épinglé cette fois-ci ? L’épouse modèle, l’irréprochable Pénélope, celle-là même que chanta Brassens, en faisant rimer son nom avec l’adjectif interlope. On l’a échappé belle, quand on connait le parler cru du troubadour. Jusqu’à présent, la qualité la plus remarquable de l’épouse de l’ancien premier ministre et candidat désigné de la droite, François Fillon, était sa discrétion. Tel le grillon tapi au fond de l’âtre, elle s’appliquait à passer inaperçue dans l’ombre de son époux.

Le monde selon Trump

On connaissait déjà la réalité augmentée. C’est une technique qui permet, au moyen de lunettes spéciales, d’ajouter des informations à ce que peut voir en direct un spectateur équipé de ce procédé. Par exemple, dans un musée, elles remplaceront avantageusement un audioguide en renseignant le visiteur sur l’œuvre exposée ou son auteur. Ou bien, dans une ville étrangère, elles apporteront au touriste des informations sur les monuments qu’il peut apercevoir, ou le renseigneront sur les points d’intérêt culturels ou marchands se trouvant à proximité. Tout autre est le monde selon Trump.