Chopin

En argot de la belle époque, un chopin, c’est une bonne affaire, une aubaine, et monter un chopin signifie préparer un mauvais coup. C’est un peu l’impression que me laisse le déplacement d’Emmanuel Macron en Europe centrale et son attaque frontale contre la Pologne au sujet des travailleurs détachés. La Première ministre polonaise a évidemment répliqué en laissant entendre que le président français essayait de se refaire la cerise sur le dos des Polonais après ses déboires intérieurs et la baisse de sa popularité, et je ne peux pas lui donner entièrement tort.

Maudits Français !

Ce n’est pas cette expression empruntée à nos cousins de la belle province que le chef de l’état a employée dans son discours de Bucarest, mais c’est bien la tonalité de ce qu’il a voulu exprimer. Contredisant sa propre consigne de ne pas parler de politique française depuis l’étranger, il n’a pas pu s’empêcher de manifester son agacement devant les signes d’indépendance d’esprit de ses compatriotes dont il aimerait faire ses sujets. Après les différentes annonces de l’été, en effet, on assiste à la montée des sujets de mécontentement.

Vocations ratées

Le monde de la finance a failli laisser passer définitivement l’opportunité d’utiliser les talents cachés de l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy. François Fillon, que l’on croyait désintéressé, uniquement préoccupé par le bien public, avait en réalité des affinités électives avec les faiseurs d’argent purs et durs. Et ceux-ci le lui rendent bien puisqu’il vient de rejoindre en qualité d’associé la compagnie financière Tikehau, fondée par des traders de la City londonienne, ayant pignon sur rue et cotée en Bourse.

Promesse tenue

Le fait n’est pas si courant qu’il ne mérite un coup de chapeau. L’actuel chef de l’état l’avait promis, il a tenu parole. Il a donc mis à exécution son projet de donner à son épouse un rôle officiel. Pour être honnête, cet engagement, il l’avait surtout pris envers Brigitte, sa femme, bien plus qu’à l’égard des Français, massivement indifférents aux faits et gestes de celle que l’on appelle improprement et faute de mieux la première dame. Pire encore, ceux qui s’intéressent au sujet ont manifesté leur opposition au projet de statut de l’épouse du président en signant en nombre une pétition sur Internet.