Vivent les vacances !

Notre attention a été attirée sur le risque de surmenage des députés, soumis depuis quelques mois à un volume élevé de travail et des cadences infernales pour examiner les textes de loi et leurs amendements innombrables, présentés à leur vote. Pour employer le terme anglo-saxon à la mode, ils frôleraient le « burn-out », l’épuisement au travail, alors que les images diffusées sur la chaine parlementaire, notamment lors des séances de questions au gouvernement, donnaient plutôt aux Français l’impression d’un « bore-out », l’ennui généré par la placardisation d’un employé invirable.

Comptes de la folie ordinaire

C’est par le plus grand des hasards que j’ai entendu parler de cette grève de la faim entamée par des soignants à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen. Ils étaient quatre il y a deux semaines, à avoir cessé volontairement toute alimentation pour attirer l’attention sur la dégradation insupportable des conditions d’accueil des patients, en constante augmentation, et l’impossibilité de faire tout simplement leur métier, faute d’effectifs suffisants. Puis ils furent sept, et désormais seulement cinq depuis que deux d’entre eux ont dû être hospitalisés d’urgence en raison d’un affaiblissement mettant leur santé sinon leur vie en péril.

L’esprit de famille

Familles, je ne vous hais point. S’inspirant à la fois de Pierre Corneille et d’André Gide, cette phrase pourrait servir de devise au blason d’Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l’Élysée, homme de confiance du président de la République. On soupçonne en effet le haut fonctionnaire d’avoir eu par le passé les yeux de Chimène à l’égard de la société MSC, un des principaux clients des chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, qui leur a commandé plusieurs bateaux de croisière. Il se trouve que MSC a été fondée par la famille Aponte, dont Rafaela est la cousine germaine de la mère d’Alexis Kohler.

Dieu reconnaitra les siens

Pour illustrer le sujet de la laïcité, le service public de radiodiffusion, France Inter en l’occurrence, n’avait pas trouvé de meilleur exemple qu’un reportage réalisé dans une école catholique de Marseille, qui présente la particularité d’accueillir 80 % de musulmans. Curieux choix, qui semblerait accréditer sournoisement la thèse selon laquelle les écoles publiques seraient des repaires de « laïcards » intolérants, dans lesquelles les religions ne seraient ni admises, ni respectées. Pour avoir exercé dans des établissements situés en zone prioritaire et fréquentés par une population similaire, je peux attester du contraire.