Entre Noël et Ramadan

C’était le titre d’un album déjà ancien (2003) d’un groupe musical dont le nom est à lui seul un acte de foi, Au P’tit bonheur, qui s’était fait connaitre du public grâce à une chanson qui aurait pu servir de programme à bien des partis politiques : « j’veux du soleil ». Comme le nom du leader du groupe l’indique, Jamel Laroussi, Au P’tit bonheur était le produit d’un métissage musical autant que culturel, et exprimait le désir de dépasser les clivages, notamment religieux.

Des chiffres et des mots

Vous avez remarqué, depuis le début de la contestation des gilets jaunes, il n’y a pas eu la polémique habituelle sur les chiffres de la mobilisation. En général, la participation estimée par les autorités et celle avancée par les organisateurs, après avoir varié du simple au double dans les années 70, différaient d’un facteur multiplicateur par 5 ces dernières années. Au point qu’un collectif « indépendant » s’était créé à l’initiative de journalistes pour un comptage supposé objectif dans l’espoir de mettre tout le monde d’accord. En pure perte, naturellement.

Si…

Ce tout petit mot de la langue française, utilisé parfois comme une affirmation, mais qui étymologiquement parlant signifie « à condition que », est une merveille qui ouvre la porte à tous les possibles.

Il est cependant à juste titre utilisé en tant que conjonction, et suppose une condition, par exemple : Si nécessaire, si possible, si seulement, si tant est… à sa place on pourrait dire, dans le cas où, supposé que, exprimant une hypothèse irréalisable dans le présent, ou qui n’a pas su se réaliser dans le passé, ou un regret.

Argent trop cher

C’est en substance la réponse du secrétaire d’État chargé de la fonction publique, Olivier Dussopt, aux syndicats qui lui demandaient de faire un geste en faveur des agents au service de l’état, des hôpitaux et des collectivités locales. Le gouvernement, si généreux avec l’argent des autres quand il s’agit d’octroyer une prime de fin d’année aux frais des entreprises, se révèle comme d’habitude très pingre avec ses propres deniers. Aucune surprise donc dans cette fin de non-recevoir, mais la confirmation que le gouvernement continue à pratiquer le « faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais ».