Libre circulation

Elle reste très variable en fonction des accords internationaux. La question de l’immigration reste très sensible dans tous les pays, et les états ont besoin de règles pour se mettre d’accord sur la possibilité de juger des ressortissants étrangers qui auraient commis des délits sur leur territoire. C’est ainsi que certains pays passent des accords d’extradition qui permettent d’arrêter et de transférer des personnes à la demande de l’état bénéficiaire. En ce moment, l’activiste écologiste Paul Watson est détenu au Groenland par le gouvernement danois, à la demande du Japon qui veut le juger pour sa défense des baleines qui aurait causé en 2010 des dommages à un bateau nippon et des blessures à l’équipage.

Le petit bout de la lorgnette

Un nouveau drame de la mer a endeuillé les côtes de la Manche avec le naufrage d’une embarcation de fortune surchargée qui tentait de rallier l’Angleterre. Si 51 personnes, des migrants en provenance de la corne de l’Afrique pour la plupart, ont pu être secourues, on déplore la mort de 12 personnes et le risque vital élevé de deux autres rescapés. Une première constatation s’impose : le ministre de l’Intérieur, pourtant démissionnaire, est tenu de traiter les affaires courantes, et cette épineuse question d’empêcher les passages clandestins vers l’Angleterre en fait partie. Gérald Darmanin n’a d’ailleurs pas eu le temps de chômer depuis qu’il a supposément cessé ses fonctions de plein exercice.

Trêve olympique

À quoi reconnaît-on que la trêve olympique, voulue à l’origine par Emmanuel Macron pour faire oublier son incapacité à reconnaître sa défaite aux élections européennes puis législatives et à en tirer les conséquences, est toujours en vigueur ? Une partie de la réponse est venue de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a lancé un débat dont l’opinion publique aurait largement pu se passer, sur la pérennisation des anneaux olympiques installés sur la tour Eiffel pour l’occasion, et qui auraient dû être démontés une fois la fête terminée. Alors que le pays est plongé dans un marasme préoccupant du fait de la vacance du pouvoir qui se perpétue semaine après semaine, le sujet de préoccupation paraît bien futile.

Festina lente

Cette formule latine, que l’on peut traduire par « hâte-toi lentement », pourrait parfaitement être adoptée par Emmanuel Macron, qui n’a toujours pas nommé de Premier ministre, 8 semaines après avoir constaté les résultats du second tour des élections législatives, où ses partisans sont arrivés en 3e position derrière le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national. Pour justifier un délai qui pénalise la nation en la condamnant à un immobilisme préjudiciable, le Président a indiqué depuis la Serbie où il se trouvait en visite officielle qu’il « travaillait » jour et nuit pour aller vite, et qu’il annoncerait sa décision « en temps utile ».