Profession : fils de …

J’ai eu beau chercher, je n’ai trouvé aucune mention claire de la profession exercée par Louis Sarkozy, fils de l’ancien président de la République, qui semble avoir obtenu son rond de serviette dans une émission de LCI animée le soir par le journaliste suisse Darius Rochebin. Il y est présenté comme « essayiste », ce qui veut dire tout et rien à la fois. Il est probablement payé pour cela, mais je doute que cela suffise à payer un train de vie apparemment fastueux, comme lorsqu’il avait dû négocier un prix d’ami pour résider 7 mois pendant le Covid dans un palace de Washington en attendant de trouver et acheter la maison de ses rêves dans le Maryland.

Les charognards

On se demandait où ils étaient passés. Il aura suffi d’un fait-divers, atroce il est vrai, pour les voir envahir les plateaux télévisés d’information continue, parfois reçus par des congénères aussi avides de sensationnel qu’eux, comme notamment un Pascal Praud, véritable prototype de la notion de récupération démagogique. On a donc retrouvé un Nicolas Dupont-Aignan, que l’on croyait disparu corps et biens, ou un Robert Ménard plus discret que naguère depuis un certain temps, pour commenter, ou plutôt déverser leur fiel sur la tragique affaire où une jeune fille de 19 ans a été agressée sexuellement et a été tuée à Paris.

Le survêtement

Dans un de ses rares sketches pertinents avant de virer totalement dans la gaudriole sexiste, vulgaire et finalement peu drôle, Jean-Marie Bigard évoquait la façon dont les profs de gym dont il a fait un temps partie étaient recrutés. À l’entendre, il suffisait de posséder un survêtement pour être réputé compétent dans cette noble profession. Il semble que la sélection pour le poste de ministre de l’Éducation nationale du gouvernement Barnier n’ait pas été beaucoup plus exigeante. La qualité principale de madame Anne Genetet, une personne probablement aussi estimable qu’une autre, semble bien d’avoir été recommandée par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal dans une alchimie savante de dosage entre partis de la coalition.

Ordre nouveau

À peine nommé, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a cherché à marquer son territoire en se posant en ardent défenseur de l’ordre, au singulier, comme s’il ne pouvait y en avoir qu’un seul, le sien, naturellement. En répétant à trois reprises que son objectif était de « rétablir l’ordre » en présence de son prédécesseur, il a semblé insinuer que Gérald Darmanin avait laissé la France dans un état de désordre préjudiciable et qu’il allait devoir, tel Hercule, nettoyer les écuries d’Augias. Pour les citoyens attachés aux libertés républicaines, qui sont menacées tous les jours depuis belle lurette du fait des instructions données par les ministres successifs, ce n’est pas une bonne nouvelle et cela nous promet une aggravation de la répression policière, déjà intense.