Cadeau d’adieu

La nouvelle n’a guère fait plus qu’un entrefilet dans la presse, noyée dans les commentaires concernant la désignation du nouveau Premier ministre après des semaines d’atermoiements et de tergiversations du président de la République, voire de palinodies ou de procrastinations, occasion rêvée d’enrichir son vocabulaire. Bref, en signant ce décret, qui sera l’un des derniers du désormais ancien chef du gouvernement démissionnaire, Gabriel Attal parait faire acte de générosité en rendant son habilitation à l’association Anticor, ce qui lui permettra de se porter partie civile dans les affaires de corruption, comme autrefois, avant que le tribunal administratif la lui enlève en 2023.

Nos contemporaines au pouvoir

C’est donc à partir de la IIIe République, et grâce aux forces de gauche, avec le gouvernement de Front populaire, qu’un espace politique est ouvert aux femmes.

La Deuxième Guerre mondiale avec le gouvernement de Vichy de 1940 à 1944, sur ordre du maréchal Pétain, renvoie celles qui occupaient des postes dans la fonction publique dans leur foyer ! Peu de chances d’avoir le moindre pouvoir politique.

Une armée mexicaine

On croyait que le plus dur serait de décider Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre, tant le portrait-robot dessiné par le président lui-même ressemblait à sa propre image dans le miroir, ou bien à une peinture cubiste représentant le personnage à la fois de face et de profil, mais nous n’en sommes peut-être qu’au début d’une nouvelle mission impossible, consistant à composer un gouvernement acceptable aux yeux de l’opinion, et suffisamment crédible tout en reflétant l’état des rapports de force issus des dernières élections. On sait déjà que ce n’est pas une mince affaire, même quand les urnes délivrent un message clair.

Plouf plouf

Alors, il y a deux écoles, sur cette comptine. Desproges avait opté pour la version « pouf pouf », moi je m’en tiendrai au classique « plouf plouf » pour vous narrer la façon dont j’imagine que le président de la République a choisi Michel Barnier comme Premier ministre, après d’interminables consultations vouées à l’échec. En désespoir de cause, il a probablement estimé qu’au point où il en était, le plus simple, et peut-être le plus efficace, c’était de s’en remettre au hasard, comme dans les cours de récréation, quand il s’agit de désigner celui qui va mener le jeu.