Les sœurs Papin

Clémence Papin, abandonnée par son mari, doit élever seule ses trois filles, Émilie, Christine et Léa… démunie, elle les confie à l’institution du bon Pasteur pour apprendre à devenir des employées de maison modèles. Émilie y deviendra nonne, Madame Papin se considère victime de l‘institution, on lui a volé sa fille, elle décide de reprendre les deux autres en les plaçant comme bonnes à tout faire dans les maisons bourgeoises du Mans… elle récupère régulièrement leurs gages.

Cinq millions d’amis

Mes nouveaux « amis », ce sont les chasseurs, qui ont fait apposer sur des itinéraires de promenade pédestre des panonceaux dans lesquels ils s’adressent à leurs « amis randonneurs », donc à moi également, bien que je ne compte guère de relations pratiquant le noble art cynégétique. En substance, il y est dit que les promeneurs, notamment ceux du dimanche, pratiquent leur activité à leurs risques et périls, et qu’il leur est vivement recommandé de tenir leurs chiens en laisse, dans leur propre intérêt. On ne saurait être plus attentionné, et je ne peux que les remercier de leur sollicitude.

Tour de passe-passe

Et voilà ! le Conseil constitutionnel a validé les principales dispositions de la loi sanitaire votée au pas de charge au parlement et qui pourra donc rentrer en application dès lundi prochain, malgré l’opposition d’une fraction non négligeable de l’opinion. Je dois reconnaître que comme la plupart des gens, je n’ai rien vu venir. On m’a vendu un pass sanitaire bienveillant, qui permettrait une plus grande liberté et de retrouver l’accès aux évènements culturels, aux voyages, etc. et je me retrouve avec un laissez-passer contraignant, rendu obligatoire de façon hypocrite et qui permettrait même de licencier ceux qui en seraient dépourvus.

Pataquès

Nous sommes malheureusement habitués par force à subir des déformations dues à des liaisons dangereuses, dont le prototype pourrait être « se parler entre quatre z’yeux », dans l’intention louable d’éviter un hiatus disgracieux entre deux voyelles. On pardonnera volontiers cette erreur aux locuteurs ordinaires, mais moins aux professionnels de la langue, comme les journalistes, qui sont supposés manipuler ces expressions sans commettre de fautes. J’en ai entendu un bel exemple encore aujourd’hui dans le journal de 9 heures sur France Inter, avec un pluriel employé mal-t’à propos au sujet d’un entraineur de volley-ball.