Nous avons tous failli

C’est ce que le ministre de l’Intérieur a reconnu après la mort à Marseille d’un adolescent de 14 ans, vraisemblablement utilisé comme guetteur dans un trafic de drogue à l’entrée d’une cité connue pour âtre un point de deal. Je veux bien m’inclure dans cette responsabilité collective, bien que je n’ai jamais voté pour le parti auquel appartient Gérald Darmanin, mais il me semble que ce sont surtout les élus et ceux qui ont accepté la charge de veiller à l’ordre et la sécurité publique qui sont à blâmer devant ce constat terrifiant de l’acceptation de cette économie parallèle et son cortège de violence qui détruit le tissu social.

Point Godwin

Il n’aura pas fallu longtemps pour que se vérifie la loi de Godwin selon laquelle plus une discussion dure sur Internet, plus la probabilité de voir apparaitre une comparaison avec Adolf Hitler ou les nazis se rapproche des 100 %. La victoire éclair des Talibans en Afghanistan a suscité de nombreuses réactions et commentaires, notamment sur le fait de savoir si les pays « civilisés » pouvaient ou non entretenir des relations diplomatiques avec les nouveaux maîtres de Kaboul. C’est ainsi qu’un certain Josep Borell, dont j’ai appris à cette occasion qu’il était le « Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité », a déclaré que : « les talibans ont gagné la guerre. Donc, nous devrons parler avec eux ».

Quand le sort s’acharne

On dirait parfois que tous les malheurs du monde se donnent rendez-vous pour s’acharner sur un territoire et un peuple. Cela semble être le cas de la République d’Haïti, qui vient de subir, coup sur coup, un nouveau séisme meurtrier qui a fait près de 2 000 morts, sans compter environ 10 000 blessés, les dégâts matériels et le traumatisme, puis le passage d’une tempête tropicale qui s’est abattue sur des populations qui avaient déjà perdu pour la plupart tout abri, et craignaient des répliques, les empêchant de se protéger et les laissant encore plus démunies.

Les soirées de l’ambassadeur

Le président s’est contenté d’une simple allusion dans son discours concernant la situation en Afghanistan. Et pourtant le rôle de l’ambassadeur de France à Kaboul est absolument primordial pour assurer la sécurité de nos concitoyens bloqués dans la capitale après la reprise du pouvoir par les talibans, ainsi que celle des Afghans qui nous ont aidés pendant toutes ces années. L’ambassade a d’ailleurs dû être délocalisée à l’aéroport, qui reste pour l’instant sous la protection et l’autorité des forces de la coalition, afin d’organiser l’évacuation de nos ressortissants. On imagine que les soirées de l’ambassadeur lui semblent en ce moment trop courtes pour faire front à la difficulté de la tâche.