Dans les nuages
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 3 avril 2022 10:45
- Écrit par L'invitée du dimanche
Impossible de les oublier au-dessus de notre tête, on les scrute souvent pour essayer de deviner quel temps ils nous présagent, avec plus ou moins de bonheur, car ils n’en font qu’à leur tête !
Certains savent les reconnaître, les météorologistes les analysent pour faire des prévisions et les classent en 10 genres selon leur altitude qui varie de 500 m à 12 000 m.
Il y a les nuages de haute altitude, les cirrus de 6000 à 12 000 m et - 40 °C, les nuages d’étage moyen, les altos, responsables de faibles précipitations, mais s’étendant sur de grandes surfaces et puis les nuages d’étage inférieur, les stratus ou cumulus, composés d’eau liquide.
Pour se former, il a fallu une masse d’air chargée de l’évaporation de l’eau naturelle, rivières, lacs, mers, glaciers… la vapeur d’eau contenue dans cette masse subit un refroidissement qui provoque une condensation, et passe de l’état gazeux à l’état liquide, les plus grosses gouttes trop lourdes pour flotter donnent de la pluie, si les couches d’air sont de plus en plus froides, elles deviennent des cristaux de glace, de la neige ou de la grêle. Les nuages plus denses que l’air pèsent des centaines voire des milliers de tonnes, et les gouttelettes sont en mouvement continu à l’intérieur, maintenues par les mêmes courants ascendants qui ont conduit à leur formation. Quand les courants ascendants ne sont plus assez forts pour les porter, elles sont précipitées vers le sol (d’où le nom de précipitations) sous leurs différentes formes selon la température de l’air. Et s’il est vrai que sans les vents, il n’y aurait pas de nuages, il est faux de penser que les vents les chassent pour amener le beau temps, leur déplacement n’est dû en fait qu’à leurs mouvements internes !
Les humains tentent de les chasser, pour préserver leurs cultures, avec des canons, comptant sur la déflagration qui se propagerait jusqu’aux nuages afin que l’onde de choc évite la formation de la grêle… à part gêner l’environnement par le bruit, l’efficacité n’a pas été prouvée… Il vaut mieux mettre un filet paragrêle !
Ce n’est là qu’une petite vision de la prise de conscience de l’importance de l’influence des nuages sur le climat, avec une rétroactivité, car le réchauffement de la terre avec la production de gaz à effet de serre fait évoluer l’épaisseur et l’altitude des nuages au détriment des nuages bas qui, jouant « l’effet parasol », refroidissent naturellement l’atmosphère. Les nuages hauts jouent au contraire « l’effet couverture », augmentant la chaleur, et l’effet de serre de la vapeur d’eau s’ajoute à celle du CO2 ! Plus la terre chauffe, plus l’atmosphère se charge en vapeur d’eau et plus l’effet de serre augmente ! Sans les nuages bas, l’augmentation de la température pourrait être de 8 degrés désastreux pour la planète !
La climatologie et l’étude des nuages restent un élément primordial sur la recherche de l’amplitude de l’évolution climatique, avec de sérieux désaccords sur la modélisation des nuages entre scientifiques.
Je vais me mettre à aimer les nuages bas, autres nimbostratus et stratocumulus, plus protecteurs qu’empêcheurs de promenade tranquille et les rejoindre de temps en temps pour rêver à un monde idéal.
L’invitée du dimanche