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Sale temps pour la presse
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 2 décembre 2018 09:42
- Écrit par L'invitée du dimanche
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Je parle bien sûr de la presse d’information, celle qui est mise à mal depuis quelque temps, un peu de tous les côtés.
L’attitude ambiguë du mouvement des gilets jaunes, qui d’une part s’en prennent violemment aux journalistes sur le terrain, en paroles et en actions, les prenant comme bouc émissaire, et qui d’autre part exigent leur présence comme témoin lors des rencontres avec le ministre de l’Environnement ou avec le Premier ministre ! Il faudrait savoir : ou les journalistes sont collabos et menteurs, ou ils sont le garant de la vérité !
Même contradiction avec Mélenchon qui conspue les journalistes et va jusqu’à créer sa propre chaine d’information et qui en même temps les convoque quand cela l’arrange pour témoigner des injustices dont il est victime !
Surprenant aussi, le refus de leur présence par ces mêmes représentants de l’État, tout comme très éclairante la mise en place par l’Élysée d’un service communication presse, qui distribue ses accréditations au compte-gouttes, et va même jusqu’à « délocaliser » le centre de presse en dehors du bâtiment principal, éloignant ainsi les pestiférés qui empêchent de tourner en rond, de Sa Majesté Jupiter.
Il suffit de lire les témoignages de journalistes désirant couvrir ses déplacements en province… la façon dont on les écarte de la salle même où se tiennent ses discours, est tout un programme, pour comprendre la méfiance de notre président en même temps que son mépris pour tous ces reporters « drogués de l’anecdote ». Une maladresse de plus… il le paiera un jour !
La liberté de la presse est la condition sine qua non de toute démocratie, synonyme de la liberté d’expression, qui garantit une information plurielle et non partisane, chacun ayant droit à sa ligne politique, le public choisit après s’être fait sa propre opinion.
Si l’on recense toutes « les affaires » que les enquêtes journalistiques ont révélées, que ce soit dans le domaine de la consommation, de la santé ou celui de la politique, force est de reconnaître que leur rôle est indispensable pour maintenir un minimum d’éthique et de morale dans la vie sociale.
Les 35 047 journalistes français possédant une carte professionnelle, se doivent de respecter une déontologie qui sous-entend indépendance par rapport au pouvoir politique et économique, et la protection de leurs sources. Exerçant dans un pays démocratique leur vie n’est pas en danger (sauf quand ils sont la cible des terroristes comme Charlie hebdo) comme elle l’est dans les pays totalitaires comme la Chine ou la Russie, la Corée du Nord, la Syrie, le Mexique… certains disparaissent, assassinés, ou emprisonnés (176 à ce jour) et torturés (65 disparitions 2017, et déjà 24 en six mois en 2018.)
On sait bien que la pratique du journalisme a ses limites et ses dangers, instrumentalisation, récupération politique, désinformation, manipulation de l’opinion, il n’en reste pas moins, que c’est un contrepoids précieux et indispensable. Pour échapper à ces dérives, une seule solution pour le citoyen, trier dans toutes les informations pour se faire son opinion, et devenir un maillon d’un cinquième pouvoir, celui de l’électeur.
L’invitée du dimanche