Donald Trump par ci

Donald Trump par là. Il n’y en a que pour le président des États-Unis ces temps-ci, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Cela a commencé avec le sommet du G20 où les présidents russe et américain se sont confortés mutuellement dans le rôle de maitres du monde, malgré le fait que Wladimir Poutine ne soit plus le dirigeant que d’une puissance économique régionale, largement dépassée par la puissance émergente de la Chine. Les chefs d’états européens auront eu beau tenter de fléchir Trump sur la question du climat, il est resté sur ses positions.

De plus en plus, Trump fait cavalier seul sur la scène internationale, ce qui force ses partenaires à s’entendre, et ce n’est finalement pas si mal. Sa venue à Paris pour le 14 juillet aurait pu faire l’unanimité ou presque, si ce n’était sa personnalité, peu appréciée des Français. Il continue à twitter frénétiquement et à s’en prendre à la presse, qui effectivement ne le ménage pas, à juste raison. Il est allé jusqu’à déterrer une vidéo datant de l’époque où il était animateur de télévision, dans laquelle il se battait physiquement contre un symbole de CNN. Une pitrerie de plus, mais qui en dit long sur ses relations avec la presse. De plus en plus, il s’adresse à ses partisans purs et durs, ceux qui sont persuadés qu’il a toujours raison et que ce dont on l’accuse n’est que mensonges, bobards et balivernes destinés à lui nuire. Une stratégie payante pour se faire élire, mais un peu moins performante pour gouverner.

Sous la pression de l’évidence, son fils et conseiller Donald Junior a dû reconnaitre s’être entretenu avec une avocate russe qui lui avait promis des révélations croustillantes pouvant nuire à Hillary Clinton. Il prétend l’avoir ignoré à l’époque tout en soutenant son fils. Le boulet a quand même dû le frôler, la prochaine révélation pourrait être plus directe encore, et s’il était avéré qu’il a eu connaissance d’une connivence avec une puissance étrangère pendant la campagne présidentielle, il pourrait être lâché par la partie des Républicains qui ne l’a jamais vraiment apprécié. Les démocrates, eux ont d’ores et déjà déposé un amendement à la chambre des représentants pour réclamer sa destitution. C’est donc un président fragilisé sur le plan intérieur, mais qui n’a jamais été aussi impérial sur les questions internationales qui va nous rendre visite. Emmanuel et Brigitte Macron ont invité Donald et Mélania Trump à dîner au 2e étage de la tour Eiffel, mais j’imagine qu’avec les fins de mois un peu difficiles de la France en ce moment, ce sera à frais partagés.