Avez-vous eu peur ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 9 juillet 2017 10:10
- Écrit par L'invitée du dimanche
Je connais la réponse, on a tous connu la peur !
La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger, d’une menace. C’est une des émotions les plus anciennes du monde, aux dires d’un kinésiologue réputé, j’aurais connu ma première dans ma vie intra-utérine. Sur le plan neurologique, elle est due à l’activation de l’amygdale, en cas d’absence de celle-ci le sujet est incapable de reconnaître l’expression de la peur sur autrui, mais reconnaît toutes les autres émotions.
Aujourd’hui je parlerai des peurs de surface, individuelles, les peurs communes qui suscitent des réactions physiques diverses, laissant les peurs collectives pour un autre jour. L’inventaire en est assez large, car cette émotion peut être dirigée vers des objets ouverts, des situations aussi diverses que les activités humaines, et celui qui suit n’est pas exhaustif : peur des araignées, des cafards, des serpents, de l’eau, des ponts, des grands espaces, du vide, des aiguilles…
Ses manifestations physiologiques sont en conséquence très variées bien que classiques : tremblement, hausse du rythme cardiaque, troubles de la respiration, les yeux agrandis, pâleur de la peau, transpiration, bégaiement, sensation de vertige, cela peut même aller jusqu’au changement total de couleur de cheveux, ce dont fut victime par exemple Marie-Antoinette dont les cheveux blanchirent à l’annonce de son verdict de mise à mort !
Les acteurs et comédiens et tous ceux qui doivent se trouver à officier devant un public, enseignants, avocats, hommes politiques, connaissent presque tous cette peur qu’on appelle le trac.
C’est une émotion qui provoque une réaction d’adrénaline, on peut aimer avoir peur, les enfants redemandent les histoires de loups, de sorcières et de monstres pour le plaisir d’être rassurés ensuite. On peut être amené à la rechercher jusqu’à ce qu’elle devienne agréable, ce qui explique l’attirance pour les jeux extérieurs de vitesse comme les manèges forains, de saut à l’élastique, de ski, de surf.
Mais c’est largement une émotion salutaire, car la prescience d’un danger nous incite à rester en éveil, c’est une forme d’injonction à l’attention, qui nous incite éventuellement à agir, fuir ou nous défendre même si elle peut aller jusqu’à nous paralyser. On conseille dans ces situations de laisser le corps épouser l’émotion, faire le tour de sa peur, en envisager les conséquences, en épuiser toutes les probabilités, cela laissera la place à une action mesurée. Quand on en est capable, c’est une façon de la surmonter, mais il y a sans doute d’autres stratagèmes, petite fille quand j’avais peur, il suffisait d’entendre la voix de ma mère pour la vaincre.
Aux dires de la psychanalyse, ces petites peurs de surface en cachent beaucoup d’autres que l’on élimine l’une après l’autre, pour en arriver à la peur fondamentale qui est celle de la mort.
Certains affrontent cette dernière avec l’aide d’une croyance d’une vie après la mort, ou s’appuient sur des philosophies diverses, à chacun son recours pour profiter d’une vie sans peur et sans reproche comme Bayard !!
L’invitée du dimanche
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