Les nouveaux maîtres de forges

Le député LREM Olivier Véran, qui s’est rappelé brusquement son passé socialiste, a remis un rapport à la ministre de la Santé dans lequel il constate que trois écoliers sur dix arriveraient le ventre vide à l’école le matin, spécialement dans les zones défavorisées telles que les quartiers difficiles ou certains secteurs ruraux. Pourquoi est-ce embêtant ? Parce que les mômes n’arrivent pas à fournir les cadences d’apprentissage attendues. Il y a même une étude scientifique anglaise qui « prouve » que les écoliers ont gagné 2 mois en CP en lecture et en calcul grâce à un petit déjeuner gratuit servi à l’école avant la classe.

Les fonds qui manquent le plus

Un riche rock and roller, sentant sa mort prochaine, fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Apprenez, leur dit-il, que je suis né dans la rue, et que j’y finirai, dans la poussière et les bras en croix. Pour tout bagage, j’avais ma gueule, je vous la laisse, il faudra faire avec, c’est là le sort commun. Je voulais devenir acteur, mais c’est comme chanteur que l’on m’a reconnu. À toi, David, je lègue le goût de la musique, et à toi, Laura, celui de la comédie et de la tragédie. Faites-en bon usage.

Ni oui ni non

Vous vous souvenez de ce jeu qui faisait fureur il y a quelques années déjà ? Oui ? Perdu ! Les ministres du gouvernement Macron ont le droit d’employer le oui ou le non, mais avec parcimonie et à bon escient. Il est recommandé de faire précéder l’affirmation ou la négation d’une périphrase tendant à faire oublier à l’interlocuteur, généralement un journaliste, le sens précis de la question. A minima, un simple « écoutez » peut permettre de gagner du temps, assorti le cas échéant d’un « je vais répondre à votre question, mais ».

Guerre tiède

La situation internationale actuelle est assez différente de l’époque où, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, les grandes puissances victorieuses s’étaient partagé le monde à Yalta. À cette période, la rivalité entre les deux grands blocs, les Occidentaux, emmenés par les États-Unis d’une part, et l’Union des républiques socialistes soviétiques, enrôlées sous la bannière de la Russie, d’autre part, battait son plein. À tel point que les observateurs ont pu parler de la continuation du conflit mondial sous une autre forme que l’on a qualifié de « guerre froide ».