Camembert !

Camembert, Donald Trump ! fermez un peu votre boite à camembert, ça nous fera des vacances. Que vous serviez la soupe aux gogos américains qui se satisfont d’un nationalisme exacerbé et ne voient pas que leur pays se couvre de ridicule en ayant à sa tête un avatar du clown de Mac Donald, c’est une affaire entre eux et vous, qui pourrait se régler à l’occasion des élections de mi-mandat. Mais que vous insultiez la mémoire des victimes du terrorisme pendant les attentats du Bataclan pour servir vos intérêts électoralistes, c’en est trop.

Si vous voulez défendre la cause des armes, promouvoir le massacre comme un des beaux-arts, servez-vous donc des exemples désastreux de ces dernières années sur le sol américain, il n’en manque pas. Il y a bien sûr les tueries de masse, en particulier dans les écoles, qui démontrent à l’évidence que la permission de porter des armes ne règle en rien le problème. Vous invoquez les désordres mentaux pour éviter de regarder la réalité en face qui est que la libre disposition d’armes à feu favorise le passage à l’acte. Seuls 4 % des crimes de sang aux États-Unis peuvent être imputés à une pathologie mentale. Et quand bien même. Est-il raisonnable de laisser des armes létales à la disposition de psychopathes potentiels ? Au-delà des faits-divers spectaculaires qui ont fini par susciter des mouvements de protestation en particulier chez la jeunesse qui en est la cible principale, vous ne pouvez pas ignorer que plus de 11 000 de vos concitoyens sont tombés en 2017 sous les coups de ces armes si faciles d’accès qu’il en circule plus que les 317 millions d’Américains. Dans notre pays, que vous critiquez ouvertement, le nombre de tués par armes à feu, y compris les victimes du terrorisme, reste inférieur à 1 000 par an, ce qui est déjà considérable, mais beaucoup moins qu’aux États-Unis, rapportés à la population totale. Et vous vous permettez de nous donner des leçons, alors que votre pays est le quatrième le plus meurtrier au monde, juste derrière la Russie, le Mexique et le Brésil !

Il est bien dommage que la vague d’indignation que vos propos ont soulevée en France n’ait pas été suffisamment relayée par le gouvernement et le président de la République. Il a fallu que ce soient les anciens dirigeants du pays qui expriment la colère que mérite une ingérence insupportable dans le traumatisme qu’a subi notre pays le 13 novembre 2015. Être le président de la nation la plus puissante ne vous donne pas tous les droits, et d’ailleurs votre statut, comme celui de notre propre président, n’est que provisoire. Dans votre cas, on ne peut même pas dire que vous serez tôt ou tard renvoyé à vos chères études puisque vous n’en avez pas fait, ou si peu. En attendant, camembert, monsieur le président, camembert !

Commentaires  

#1 jacotte 86 07-05-2018 10:26
notre président est incroyablement discret sur ce coup là... craint -il de fâcher son nouvel ami?
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