Petit mariage entre amis
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 14 décembre 2016 10:35
- Écrit par Claude Séné
Comme beaucoup de chroniqueurs, je suis un peu orphelin de Nicolas Sarkozy, qui a disparu des écrans radars après avoir fait le service minimum pour « soutenir » son rival et ancien collaborateur dans la course à l’Élysée. Vous vous souvenez, c’était le bon temps : un petit creux dans l’actualité ? Un besoin de se changer les idées ? Hop ! il suffisait de demander, Nico avait toujours un tour dans son sac, au point d’alimenter une rubrique régulière intitulée : lundi, c’est Sarkozy. Heureusement, la relève est assurée, et voici donc : mercredi, c’est Balkany !
Et c’est un bon client, lui aussi. Nous avons toujours, sur un coin de la cuisinière, la cafetière fiscale qui bout gentiment en attendant les épilogues judiciaires des affaires en cours. Et voici que de nouveaux soupçons pèsent sur le sympathique maire de Levallois-Perret, tellement apprécié de ses administrés qu’ils sont prêts à le réélire y compris s’il devait diriger la commune depuis sa cellule, comme un baron de la drogue ou un capo de la mafia. De quoi est-ce qu’on accuse donc mon client, comme l’aurait dit Luis Rego au regretté Tribunal des flagrants délires de France Inter ? L’histoire est courte, mais bonne. Patrick Balkany, et madame, toujours très proche dans les bons coups, auraient arrangé un mariage de complaisance pour favoriser un ami promoteur qui convoitait en vain la parcelle du futur marié, seul obstacle à la réalisation d’un juteux chantier immobilier. Le sexagénaire aurait succombé aux charmes d’une employée municipale, le temps de convoler en justes noces, de vendre son bien auquel il tenait tant auparavant, puis de divorcer dans les règles de l’art.
Cela ressemble furieusement à un mariage arrangé, pour ne pas dire un mariage blanc, comme ceux que conteste le parti de Monsieur Balkany quand il s’agit de régulariser des immigrés. Un mariage suffisamment suspect en tout cas pour justifier la plainte pour abus de faiblesse déposée par la famille du marié qui a appris la nouvelle du mariage après coup. Il faut dire que la cérémonie s’était déroulée dans la plus stricte intimité puisqu’elle ne réunissait, outre les mariés et le maire qui officiait en personne, que la première adjointe, Isabelle Balkany, et deux témoins, un conseiller municipal et le mari d’une adjointe au maire. Aucune famille donc. Inutile de vous dire que les époux Balkany nient farouchement avoir le moindre lien avec cette affaire « strictement privée ». C’est bien un peu ça le problème. C’est que l’on n’arrive plus à distinguer les affaires personnelles des affaires publiques, y compris en matière financière, dans leur fief des Hauts-de-Seine. Suite au prochain numéro.
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