
Et un, et deux, et cinq zéro !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 2 juin 2025 11:04
- Écrit par Claude Séné

C’était le match de l’année, le plus important pour le club de la capitale, qui attendait un succès dans cette compétition européenne prestigieuse depuis 1993 pour succéder enfin au grand rival marseillais, seul en France à avoir remporté le trophée. De l’avis général, l’équipe du PSG était capable de l’exploit contre l'équipe de l’inter de Milan, mais tout le monde s’attendait à une partie très serrée et indécise. Pour ma part, je refusais de faire le moindre pronostic, par pure superstition. En général, ce genre de soirée est plutôt crispante avec des rebondissements éprouvants, malgré les tentatives de garder une certaine sérénité.
L’état d’esprit des supporters et l’évolution du score ne peuvent se comparer qu’avec ceux de la finale de la coupe du monde en 1998, quand l’équipe de France affrontait le favori de la compétition, le Brésil, et que Zinedine Zidane ouvrait la marque sur corner avant de récidiver juste avant la mi-temps. Même les supporters français comme moi hésitaient à s’enflammer, craignant un réveil brésilien, et notamment celui de Ronaldo, fantomatique pendant la première mi-temps. Personnellement, j’avais suivi à la radio la demi-finale de 1958 en Suède, remportée sur la France par le Brésil 5 buts à 2, qui s’imposait sur le même score en finale sur le pays organisateur, grâce notamment à un certain Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, âgé de seulement 17 ans.
Et c’est aussi un jeune joueur, dont le nom à lui seul est tout un programme qui pourrait être difficile à porter puisque son nom de famille est Doué, ce qu’il est, incontestablement, et le prénom, Désiré, qui va donner le ton au début de match en marquant deux fois et en offrant le premier but à un partenaire mieux placé. Et cela quelques jours avant son 20e anniversaire qu’il fêtera demain. À ce moment du match, on n’imagine pas que l’équipe italienne ne tente pas de revenir au score et l’on s’attend presque à une réduction de la marque, car il reste encore beaucoup de temps. Mais, alors qu’en 1998 le troisième but marqué en fin de partie par Emmanuel Petit avait sonné le glas des espoirs brésiliens, le PSG ne lâchait pas la pression et inscrivait deux autres buts pour une victoire incontestable et largement méritée. À aucun moment, l’adversaire n’a pris le dessus sur l’équipe parisienne, si l’on excepte un court passage quand un défenseur du PSG a été amoindri physiquement après un contact avec un adversaire. C’est là que l’on a vu combien la façon de jouer de l’équipe reposait sur la solidarité entre les joueurs, base du travail de l’entraîneur, qui a été appliqué à la lettre, et avec quel succès !
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