
Il faut sauver le soldat Trump
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 10 octobre 2025 11:10
- Écrit par Claude Séné

« Tout le monde dit que je devrais recevoir le prix Nobel de la Paix », s’était exclamé le président des États-Unis à la tribune de l’ONU le 23 septembre dernier. Il se vantait en effet d’avoir mis fin à au moins 7 guerres dans un laps de temps de 9 mois de mandat seulement, épargnant ainsi la vie de millions de victimes. Comme pour exorciser un risque d’échec, il déclarait aussi par ailleurs qu’il n’aurait pas le prix qu’il mérite abondamment, parce qu’il allait être attribué à quelqu’un de gauche, ce qu’il n’est manifestement pas, et qui n’aurait rien fait de concret.
Et puis les évènements se sont accélérés et le plan américain pour un cessez-le-feu à Gaza a été approuvé, bon gré mal gré par le Premier ministre israélien et le Hamas, à l’issue de négociations se déroulant en Égypte. Les Israéliens et les Gazaouis se sont réjouis de cet accord, permettant le retour des otages encore détenus, en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Après ce succès, Donald Trump se voyait conforté dans sa légitimité à obtenir la récompense de ses efforts. Malheureusement, le comité Nobel aurait déjà pris sa décision au cours d’une ultime réunion et ne reviendra pas dessus pour tenir compte des derniers développements de l’actualité. Et ce n’est pas Donald Trump qui était le favori, mais plutôt un réseau humanitaire venant en aide aux victimes civiles du conflit au Soudan. Mais ce serait une bonne nouvelle pour la paix dans le monde que le président Trump n’obtienne pas le prix dès cette année. Car cela l’incitera peut-être à redoubler d’efforts, notamment au proche orient, au lieu de se reposer sur des lauriers hypothétiques. Et l’on a pu voir combien la puissance politique et économique des États-Unis pouvait peser quand ils la mobilisaient pour la bonne cause.
Pour peaufiner son dossier, il serait sans doute utile de revenir sur le changement de nom de son ministère de la défense, rebaptisé ministère de la Guerre, un très mauvais signal pour un pays qui aurait renoncé à toute forme d’impérialisme depuis ses dernières guerres extérieures perdues. Il serait mieux inspiré d’instaurer un ministère de la Paix, et tant qu’à y être, à renoncer à fomenter des troubles dans les villes et les états démocrates dans le seul but de pouvoir y envoyer la garde nationale ou l’armée pour rétablir un ordre partisan au service de sa politique. Pour apparaître comme un sauveur de l’humanité, il y a encore beaucoup de pain sur sa planche. Par exemple faire revenir les États-Unis dans le concert des nations en participant aux programmes de coopération entre pays de bonne volonté, tels que la lutte contre le réchauffement climatique ou les agences onusiennes d’aide au développement. Et surtout avoir une attitude claire vis-à-vis de Vladimir Poutine.