Mauvaise blague

Je ne sais pas si cette petite histoire que l’on racontait il y a fort longtemps maintenant, sera de nature à vous faire sourire en pleine morosité liée à l’épidémie qui n’en finit pas de nous imposer un confinement, plus ou moins pénible selon les conditions de vie de chacun, et difficile à maintenir avec toute la rigueur nécessaire. Alors je me lance, façon Coluche : « c’est l’histoire d’un mec… pas le mec… non, le mec, normal… … blanc ! ... … vous la connaissez ? … »

Donc, le mec en question, il prend un taxi, et le chauffeur, pour blaguer, hein ! lui fait croire qu’il aime bien accrocher les vélos, mine de rien, comme par erreur, pour les faire tomber. Ça l’amuse, quoi ! il lui dit comme ça, vous voyez le cycliste au feu rouge ? bougez pas je vais le choper. Le feu passe au vert, il accélère doucement, et au dernier moment, alors que le chauffeur va éviter le cycliste, le mec il ouvre brusquement la portière pour faire tomber le vélo et il dit : « heureusement que j’étais là, vous alliez le manquer ». Selon certains témoins, c’est comme ça que serait survenu l’accident dans lequel un motard s’est cassé la jambe samedi soir en banlieue parisienne, quand il a percuté la portière d’un véhicule banalisé de la police. Alors bien sûr, c’est parole contre parole, et il y en a une qui est assermentée et l’autre pas. Le motard était en infraction évidente. Il roulait sans casque sur une moto destinée au cross, il enfreignait les règles de sortie dérogatoire et il était multirécidiviste. Autant de raisons qui font que Bruno Retailleau, un temps envisagé comme Premier ministre potentiel de François Fillon avant son explosion en vol, lui règle son compte sans procès ni trompette par couvre-feu interposé.

Bizarrement, tous ces arguments sont au contraire des motifs de colère pour les populations de ces quartiers dits « sensibles » qui ont tendance à croire leurs voisins plutôt que des policiers souvent hors-sol, à qui l’on prête encore plus qu’ils ne font et qui ont trop souvent des méthodes de shérifs du Far West. Feux de poubelle, voitures incendiées, tirs de mortiers d’artifice ont salué ce nouvel incident, démontrant que la parenthèse épidémique n’avait pas fait oublier le reste des problèmes de délinquance urbaine. Peut-être au contraire. L’économie parallèle dont vivent les quartiers en question a été touchée elle aussi par les restrictions de circulation. Les trafics en tout genre et le travail clandestin sont en berne, et là il n’est pas question de demander une aide quelconque au gouvernement. Reste que le motard a déposé plainte et qu’une enquête sera diligentée, selon la formule consacrée, mais à sa place, je ne compterais pas trop sur la diligence des autorités qui ont moult autres chats à fouetter en ce moment.

Commentaires  

#1 jacotte86 22-04-2020 11:15
comme on dit un train peut en cacher un autre... des quartiers sensibles? ou ça ?...circulez ya rien à voir
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